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Roger-Pierre et Jean-Marc Thibault... (1, 2, 3) Les deux compères sont maintenant décédés. Début de carrière en cabaret, ensuite la télé de l'époque, le cinéma, la séparation pour des carrières individuelles réussies. Ce disque évoque leur période "cabaret", l'humour de l'immédiat après-guerre...

Francis Blanche (4, 5, 6) lui aussi "savait tout faire"... Je l'ai déjà évoqué sur le site, cinéma, théâtre, auteur, chanson, animateur radio... Une facette  de l'activité radiophonique de Francis c'était ses canulars téléphoniques sur Europe 1... Beaucoup de souvenirs auditifs pour certains, le son d'une époque qu'ils n'ont pas connue pour d'autres... La "mode" autour du film "Les tontons flingueurs" fait découvrir Francis Blanche à de nombreux "djeuns", il le mérite bien. Peut-être que le rôle ultra comique de "Papa Schultz" dans "Babette s'en va t'en guerre" mériterait le même sort ! "Nous afons les boyens te fous vaire barler !"

Henri Salvador (4, 5, 6) et son "(hé hé) Zorro est arrivé-hé-hé"... J'adorais et n'étais pas le seul le comique Salvador... La voix et les qualités de mime, le résultat était irrésistible. Ce disque est également intéressant car il alterne chanson "rigolotes" et chansons "douces" qu'affectionnait avant tout Henri. Il souffrait de ne pas triompher en tant que crooner et essayait encore, notamment sur cet album, de "glisser" la musique qu'il aimait. Durant les années suivantes il dut, à la demande de son public, produire très souvent des chansons "marrantes" sur ses disques. Pour l'anecdote au verso de la pochette (5) on voit la pub d'un disque de Tiny Young. Cette jeune et jolie vietnamienne faisait partie de la maison de production salvadorienne "Rigolo"... Elle eut un certain succès durant la période yé-yé. De mémoire je présente certains de ses disques sur les galeries "yé-yé". J'ai découvert sur le tard que la jeune fille aurait été une des nombreuses maîtresses d'Henri Salvador. Ce qui donne on en conviendra sur sa présence sur les disques Rigolo un aspect pas très reluisant par cet aspect pouvant passer "utilitaire" de sa relation surtout vu le décalage d'âge... La vie privée d'Henri avait un aspect bien moins "rigolo" que le personnage médiatique, cela arrive parfois... Ce n'est pas son fils Jean-Marie Périer qui dira le contraire.

"Les bordels" (10, 11, 12)... C'est avant tout une belle pochette. C'est aussi l'évocation d'un sujet historique sulfureux... En 1965, même si ces "commerces" étaient illégaux le souvenir de leur belle époque avant Marthe Richard était dans les mémoires de beaucoup de messieurs. Et pas seulement à Paris, la province, y compris de petites villes était pourvue de ce genre d'endroits... Certains seraient effarés de découvrir certains "loisirs" de leurs anciens...  L'aspect "libération des moeurs" mais uniquement du côté masculin éludait la condition féminine misérable des pensionnaires de ces établissements. On trouve à la composition entre autres célébrités Francis Lai, Jean Bertola, Henri Salvador, (on n'est pas vraiment surpris pour ce dernier). Mouloudji le producteur était un progressiste... Il essayait d'éluder la contradiction en évoquant l'aspect réaliste du sujet que la chanson française abordait constamment...

"Les maudits rois fainéants" (13, 14, 15) c'était en 1973. Une émission parodique à la télé avec Roger-Pierre et Jean-Marc Thibault qui eut un énorme succès. Au fil des épisodes des autres artistes se joignaient au duo. L'anachronisme est un aspect du comique qui était très en vogue à l'époque avec la montée en puissance d'Astérix entre autres... Ce genre de parodie historique étant nouveau à la télé, ça plaisait bien. Jusque-là l'Histoire nous était montrée avec gravité (grand succès de la série "Les Rois Maudits" tirée de l'oeuvre de Maurice Druon).