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Parmi les disques de ma collection :25 cms "collectors"
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(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques. Pour accéder aux photos ci-dessous en très haute définition, |
« Collectors » le terme est peut-être prétentieux. J’ai simplement rassemblé ici des 25 cms justifiant des cotations supérieures à 60 euros (en état neuf). Cela peut donner une idée des différentes choses rares qu’on peut dénicher sur ce format de disque. Une autre chose que je tiens à rappeler : j’ai toujours acheté ces disques nettement en dessous de leur valeur « officielle »… Plus l’estimation est élevée plus elle fluctue au niveau des achats concrets. Ils ont donc tous été déjà présentés sur le site au fil des achats et des années. Seuls deux d’entre eux (images 7 à 12) sont décrits sur trois images car achetés récemment. Ne pas oublier également qu’un grand nombre d’autres 25 cm justifient des cotations allant de 40 à 60 euros qui ne sont pas anodines non plus.
Commentaires relatifs à ces disques en bas de la page, sous les photos
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1. Sydney Béchet, Vogue LD 026 (1950), 100 euros* / Ce disque appartenait avec quelques autres à un personnage exceptionnel que j’ai eu la chance de rencontrer. Après son décès j’ai pu récupérer quelques-uns de ses vinyles dont ce disque rare de jazz « après-guerre ».
2. Léo Ferré, éponyme, Odéon OS 1038 (1953), 115 euros* / Plusieurs disques de ce chanteur que j’apprécie beaucoup vont suivre. J’oriente souvent vers lui mes recherches, j’ai carrément une petite collection « Léo Ferré »… En plus on conviendra que les pochettes sont très belles… Là on a son premier 25 cm.
3. Léo Ferré, « Léo Ferré chante », Odéon 1086 (1954), 80 euros* / Ce nouveau disque a également une belle pochette. Je l’ai payé 25 euros à la belle brocante hebdomadaire de la place Saint-Michel à Bordeaux.
4. Bill Haley and his Comets, « Live it up », London H-APB 1042 (1955), 130 euros* / Trouvé au vide-grenier de Jonzac en Charente-Maritime. Ce disque est classé par le magazine « Juke box » parmi les 100 33 tours les plus mythiques pour les collectionneurs.
5. Léo Ferré, « Chansons de Léo Ferré », Le chant du monde DL M 4022, (1956), 70 euros* / C’est le premier de ces disques 25 cm « à dessin » que j’ai pu dénicher. Pas facile à trouver, je n’imaginais pas à l’époque que je pourrai ensuite trouver tous les autres disques de Léo Ferré que je présente ici.
6. Dalida, « Les enfants du Pirée », Barclay 80 125 M (1960), 75 euros* / Les 25 cm de Dalida matérialisaient ses débuts, elle n’avait pas encore droit aux 30 cm. Ses fans les recherchent, ce qui joue sur les prix… J'ai au moins un autre 25 cm de Dalida avec également une cotation élevée, mais bon plus de place sur cette page...
7, 8, 9. Boris Vian, « Chansons possibles et impossibles », Philips N 76.042, (1956), 440 euros* / J’ai déjà évoqué la découverte de ce disque. Pour moi il est dabord important par le symbole qu’il représente. Un des rares rescapés des 500 exemplaires que Boris Vian tenta de commercialiser sans succès. Il contient ses chansons les plus réussies et donc « Le Déserteur » première version enregistrée. Une personne ayant lu la page où j’évoquais mon envie de le posséder me l’a proposé. Bien entendu le prix demandé était élevé ce qui fit que je pensais avoir vraiment peu de chances de le trouver un jour dans une de mes bibliothèques « vinylistiques »… Pourtant il y a quelques mois, à la convention du disque de Bordeaux, pour 45 euros…
10, 11, 12. Léo Ferré, « 8 chansons nouvelles », Odéon OS 1126, (1956), 90 euros* / Encore « un » Léo Ferré… Cette fois-ci une photo mais complétée par de belles lettres dessinées.
13. Vince Taylor et ses Playboys, « Le rock c’est ça », Barclay 80159 S, (1961), 90 euros* / Le rocker classique des débuts, bardé de cuir… Les fantasmes d’ados du baby boom résumés avec un seul disque…
14. Barbara, « Barbara chante Jacques Brel » CBS OS 1266, (1961), 80 euros* / Je l’ai déjà évoqué sur le site pour moi « le » disque de Barbara c’est le 25 cm « Barbara à l’écluse ». Les 25 cm présentés ici me rendent plein d’espoir, il faut y croire, un jour peut-être. Toujours est-il que la découverte de ce disque "chante J. Brel" c’est déjà pas mal. Un gars qui vendait du rock et pour qui les autres vinyles… n'avaient que peu d'intérêt m’a dit qu’il pensait (avec raison) que « c’est un collector » mais il me l’a pourtant cédé pour une dizaine d’euros.
15. Rocky Volcano et ses Rock n’ rollers, Philips B 76.525 R, (1961) 90 euros* / Encore un truc que je n’aurais jamais imaginer posséder… « Juke Box » magazine lui attribue une cotation bien plus élevée. Pour ma part, après de longues recherches je le vois plutôt autour de 90 euros en « mint », ce qui n’est déjà pas mal et reflète le marché actuel. Dans un look scénique légèrement différent que sur le vinyle précédent, la touche française, encore un personnage emblématique de l’aube des swinging sixties. Et puis ce nom, Rocky Volcano, fleure bon les quartiers populaires des grandes villes, les blousons noirs...
J’en ai quelques autres du même acabit mais bon, il ne faut pas faire des pages trop longues sur le web. Je vais toutefois mentionner trois 25 centimètres des pays de l’Est que j’avais échangés avec Georgi, un cyber contact bulgare. Edith Piaf fut produite par le label russe Melodia début années soixante. Je possède deux 25 cm sur lesquels les chansons d’Edith sont précédées d’un commentaire en russe. L’aspect « réaliste » de la chanteuse permettait de présenter la France comme un pays où régnait la misère régnait, contrairement au "paradis soviétique" de l’époque. Dans le même esprit j’ai également un 25 cm d’Yves Montand. Sous une rude papier genre kraft avec un gros "CCCP" ce soutien (à l’époque) du Parti communiste français présentait lui aussi ses chansons. Ces disques, de vraies curiosités en France ont été difficile à estimer. Je pense autour de 70 euros* chaque, s’il en existe encore… en "Mint" (état neuf parfait).
Histoires de disques :Santana
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Woodstock, c’était une suite de séquences pop inoubliables. Un batteur de 20 ans, Michael Schrieve a notamment ses minutes planétaires de gloire. Il se déchaîne sur « Soul sacrifice » un morceau d’un groupe qui monte Santana. Il faut reconnaître que c’est ce percussionniste qui crevait l'écran. Pourtant Carlos Santana, guitare en main était également là et bien là…
Il est né au Mexique en 1947, une enfance baignée de musique traditionnelle mexicaine Mariachi… La famille de déplace à Tijuana, près de la frontière US, il découvre alors la guitare électrique. Il rejoint ensuite ses parents à San Francisco et entre aussitôt dans l’univers du blues-rock. Il fonde le Santana Blues band en 1966, ce même groupe qui fut donc invité à Woodstock. Son premier album « Santana » est dans la foulée devenu un grand succès. Cette musique ouvre la voie à la future World music. Un mélange de salsa, de rock, de nombreuses autres influences jazz rock, psychédélisme, donc blues mais aussi musique gitane, indouisme…
Une énorme discographie va suivre. Les albums ont donc des influences différentes mais aussi des musiciens variés. Cependant l’influence « latino-rock » sera toujours présente. Carlos Santana chante rarement il préfère se concentrer sur sa guitare. Ses nombreux disques se trouvent à des prix relativement abordables sur les vide-greniers et brocantes. Même leur album sixties « Santana » peut se dénicher assez facilement. Alors de la bonne musique à prix modérés que demander de mieux ?
Ainsi au fil de mes achats j’ai rassemblé pas mal d’albums de ce groupe. Certains d’entre eux feront l’objet d’une future galerie. J’ai tenu à en présenter trois en ce début mai 2020. Ils me paraissent au dessus du lot.
Photo n° 1 : « Santana », (1969) Columbia CBS S63815, 15 euros*. Cette première photo présente bien entendu son album éponyme qui est le plus connu. Une belle pochette, comme cela sera souvent le cas (pas toujours toutefois) qui restera dans les grands albums pop-rock immortels.
Photo n° 2 : « Borboletta » (1974) CBS 69084, 12 euros*. Cet album assez jazz-rock est très agréable à écouter avec en prime une pochette « effets métal bleutés » très originale.
Photo n° 3 : « Amigos » (1976) CBS 85005, 9 euros*. Ce disque suit « Borboletta » pourtant son contenu est différent et terme d’influences musicales. Encore une belle pochette cette fois-ci dessinée. Mais il contient surtout « Europa » qui fut son autre grand succès que les plus jeunes de l’après-Woodstock ont adoré…
Histoires de disques :Vinyles : principales particularités techniques 01/06/2020 |
J’ai reçu le 20 avril dernier un courriel d’un habitué du site me demandant pourquoi les singles anglais sixties et début seventies n’avaient pas de pochette spécifique. Je lui ai envoyé la réponse suivante :
Les singles anglais avaient effectivement une pochette générique (modèle unique quel que soit l’artiste, mentionnant uniquement le label). Elle était de plus trouée laissant apparaître l'étiquette du vinyle (et donc le nom de l’interprète et le titre)...
La raison ? Il s'agit d'un choix commercial. Déjà le single à deux chansons par rapport aux super 45 tours français sixties c'était deux stratégies commerciales différentes. Les producteurs anglais considéraient sans doute que seul le morceau à succès comptait pour les acheteurs. Ils avaient sans doute raison vu que les Français se mirent également ensuite au single à deux chansons et abandonnèrent les super 45 tours (EP) à quatre chanson (progressivement depuis 1966)... La pochette... c'était aussi un choix, les producteurs anglais n'associaient pas forcément une image au succès d'une chanson... De plus une pochette papier standard cela diminuait le coût de fabrication. Voici donc une spécificité anglaise typique…
Cet échange m'a donné l'idée de développer un peu sur ce sujet des "spécificités des vinyles" au niveau national.
Si on reste dans le domaine étranger ce sont surtout les vinyles des USA (et du Canada) qui, au début des sixties avaient des particularités assez voyantes. D’abord la pochette des 33 tours était constituée d’un carton blanc assez épais, parfois limite « granulé ». L’impression dessus n’était pas « glacée », parfois légèrement satinée et donc les frottements causaient des dommages irrémédiables sur les dites pochettes. Une autre particularité pour ces mêmes disques était (toujours au début des années soixante) le fait que les albums originaux des artistes n’étaient pas importés à l’identique. En fait, un groupe ou artiste européen ayant l’insigne honneur d’être publié aux USA voyait ses albums tronqués, mixés et rassemblés sur une sorte de compilation spécifique. Les titres que les producteurs estimaient les plus attrayants pour le public des Etats-Unis étaient donc regroupés arbitrairement… C’était autant valable pour les Beatles que pour Charles Aznavour. Quelque part on méprisait les artistes qui concevaient les albums avec des titres rassemblés et dans un ordre spécifique, parfois sur une thématique précise en leur imposant une autre configuration de leurs disques… Cela a tout de même permis, par le côté « différent » de ces disques, l’existence de nombreux collectors dont le plus célèbre pour les Beatles est le « Butcher cover ».
Pour les ex pays de l’Est, des années cinquante aux années quatre-vingt les pochettes étaient en carton très fin, plus proche du papier que du carton d’ailleurs. Et là aussi pas de « glaçage » protecteur.
Si on revient en France on retrouve d’une certaine façon les caractéristiques au niveau des pochettes des ex pays de l’Est. Un carton assez fin était employé durant les années cinquante. Au niveau graphisme des pochettes de rares photos mais surtout des dessins étaient utilisés, parfois montés avec des photos (souvent détourées « à la serpe »). Les photos, le carton plus fort et surtout le glaçage (les imprimeurs disent « pelliculage ») n’apparurent quasi systématiquement approximativement qu'à partir de 1960. Cela permet ainsi de dater sommairement les vinyles français. En revanche les disques étaient assez épais, parfois aussi massifs que les 78 tours, cela dura jusqu'au début des années soixante. Les disques reviennent alors à une épaisseur moyenne. Ce fut la configuration des grands albums pop-rock des sixties : pochette glacée et vinyles d'épaisseur moyenne jusqu'aux années soixante-deix.
La crise pétrolière à cette époque fit que progressivement les vinyles devinrent de plus en plus "fins" sans pour autant que les prix « s’amincissent » simultanément bien au contraire… A force d'économiser, certains vinyles étaient proches des flexidiscs ! Il fallait (et faut toujours pour ceux de nos collections) les manipuler délicatement afin de ne pas les tordre. Durant les années 80 on revint, toujours progressivement, à une épaisseur plus raisonnable. Ce n’est que depuis les années 2000, lors du « renouveau du vinyle », que les fabricants proposent presque uniquement des vinyles de 180 grammes, donc assez épais. Il s’agit probablement de faire oublier l’origine numérique des enregistrements originaux de ces disques… Toujours pour ces vinyles « récents » une particularité relative à la pochette est à signaler. Il semble que le carton côté intérieur, s’il n’est pas « glacé » garde une belle couleur blanche. Vous remarquerez que les albums « d’avant le retour du vinyle » avaient l’intérieur de leur pochette assez sombre, plutôt « beige » et bien moins lisse… On a un peu l'impression que le carton des pochettes des vinyles actuels provient du même fabricant.
Je rappelle brièvement les deux spécificités françaises sixties majeures au niveau des formats de disques : l’utilisation massive des super 45 tours à quatre chansons (EP) qui diminua donc à partir de 1966 jusqu’à disparaître au profit des singles. Il faut également signaler les 33 tours de 25 cm, qui cohabitèrent en France avec les 30 cm jusqu’en 1965.
J’en finirai avec ce sujet en vous rappelant la page sur laquelle j’ai passé en revue les divers formats de vinyles CLIQUER ICI