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Parmi les disques de ma collection :

1978... 1985 :
5 albums "chanson française"

01/02/2020

(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques.

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1978-1985… le temps passe, ces enregistrements commencent à avoir de la bouteille… Depuis toujours la chanson française a comporté des artistes anticonformistes, plus ou moins marginaux. Ils intéressent généralement les collectionneurs de vinyles. On peut, avec de la pugnacité, trouver ces disques sur les vide-greniers, j’ajouterai prudemment « encore », donc a des prix bas. On trouvera sur cette page deux fois la collection « Le Chant du Monde » qui continuait de permettre l’expression de musiques progressistes, que cela soit au niveau purement musical que par le contenu des paroles…

(Voir les commentaires relatifs à ces cinq disques sous les photos en bas de la page.

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1, 2, 3. Catherine Ribeiro, (1978), « Jacqueries », Philips 9101 201, 15 euros* / J’ai fréquemment évoqué cette chanteuse, notamment à travers sa participation au groupe Alpes. Ce groupe fut considéré par beaucoup comme l’expérience musicale phare pop du début des seventies avec Magma. Elle était très séduisante… avait une belle voix et était très engagée. Là nous avons son onzième album studio, consacré à l’interprétation de textes Jacques Prévert. Pour les collectionneurs purs et durs elle a publié durant les sixties un album… d’abord un tirage portugais (son pays d’origine) et ensuite une version Barclay donc avant la série mythique d'albums "Alpes"… Je n’en sais pas plus, pas d’autres infos pour l’instant, donc une chose rare à dénicher… Ceci dit presque toutes ses premières chansons sixties sont publiées sur deux super 45 tours. On a cette fois-ci les références mais les cotations sont très élevées, indice d’une grande rareté…

4, 5, 6. Colette Magny, (1983), « Chansons pour Titine », Le Chant du Monde LDX 74776, 25 euros* / J’envoie encore « du lourd » avec cette chanteuse et je la respecte trop pour évoquer son poids… Comme la chanteuse précédente et ce n’est pas un hasard j’ai déjà présentés certains de ces disques sur le site. J’essaie donc de trop éviter la redite… De la contestation, des intonations vocales « blues », les années soixante, de beaux texte, une belle voix, je pense avoir résumé le personnage. Ces « chansons pour Titine » constituent son neuvième et avant dernier album…

7, 8, 9. Serge Gainsbourg, (1983), « 1958 / 25 ans / 1983 », Philips 812 877-1, 15 euros* / Un florilège, me direz-vous, certes… Mais de Serge Gainsbourg tout de même. Ce disque permet d’écouter avec le son vinyle analogique des grands succès même si on les connaît par cœur. Les cotations des vinyles de Gainsbourg sont toujours élevées, même si certains disques sont tout de même abordables vu leur grande diffusion. Attention donc la mention « Gainsbourg » ne signifie pas toujours collector coûteux. Je m’interroge tout de même : les morceaux présentés sur ce disque sont-ils vraiment les meilleurs de la période 58-83 de l’artiste ? Sujet de débat, il me semble que certains morceaux géniaux ont été passés à la trappe et que d’autres présents… ne sont peut-être pas indispensables. Tout cela pour évoquer la difficulté de sélectionner les meilleurs titres d’un tel auteur compositeur interprète… En tout cas un bon achat pour ménager ses prestigieux originaux, si on a pu se les payer…

10, 11, 12. Bernard Lubat, (1985), « Chansons swing / L'idiome sandwich », Le Chant du Monde LDX 74841, 13 euros* / Il faut prononcer « Loubath… dé gascouna » car malgré sa démarche jazz progressiste l’artiste girondin affirme encore et toujours sa culture gasconne et la langue occitane qu’il triture pour créer ses célèbres jeux de mots poético-comiques ! Lubat aurait pu être évoqué également artiste « bordelais » car il est lié à cette ville. J’ai ainsi  pu l’apprécier en live souvent et parfois des endroits improbables (usines occupées, places publiques etc.) Il commençait ses spectacles par un tonitruant "adiou !.." Et n'avait pas son pareil avec sa bande, dès la fin d'un concert, d'allumer furtivement un "pétard" derrière les baffles... Une fois, pour le bicentenaire de la CGT, Bernard était un peu... fatigué suite a de nombreuses dégustations de boissons fortes de fabrication locale... La responsable du syndicat, même si sa prestation était bien entendu gratuite, était en colère... C'est certain sur scène il avait fait, contraitement à son habitude, un peu n'importe quoi !

Il a débuté en tant que musicien accompagnateur (Dalida, Aznavour, Claude François, Montand, Hallyday, Vartan…) Mais vite ses notes jazzy dérapent avec Michel Portal, Stan Getz… il taquine même la musique contemporaine Xénakis, Bério… Dans le milieu du free jazz ce multi-instrumentiste est connu comme le loup blanc… Batterie, piano, accordéon, vibraphone, percussions, chant tout y passe. Il a longtemps accompagné Claude Nougaro. Il fonde le festival d’Uzeste en 1977 et crée la compagnie Lubat. Par manque de place je ne peux évoquer l’interminable liste de vedettes avec lesquelles il a joué… Lui aussi est très engagé, oui je sais cela fait plusieurs artistes de cette page dans ce cas, un pur hasard vous vous en doutez.

13, 14, 15. Sapho, (1985), « Passions, Passions »,Celluloid CEL 6766, 12 euros* / On entendait parler d’elle durant les années 80, elle vendait pas mal de disques à l'époque. D’origine marocaine elle prit pour pseudo « Sapho » en hommage à une poétesse, Sappho. Nous avons là son sixième album sur seize à ce jour. J’aime bien, et ne suis pas le seul. Ses vinyles se trouvent relativement facilement pour les chineurs sur les vide greniers. J’ai eu le plaisir de l’écouter sur scène tout près de chez moi dans une salle de 400 places, ce qui est pour moi la meilleure formule pour apprécier un concert, presque pour soi tout seul…