Moitié-moitié originaux et rééditions. C’est un peu la norme pour moi au niveau de mes achats, les albums originaux outre leur rareté sont vendus très cher comme il se doit et en prime toujours plus ou moins « craquants ». Mais on arrive toujours à en dénicher de temps en temps. En revanche, souvent les prix me semblent moins "méchants" qu'auparavant. Peut-être que les djeuns dans leurs recherches sont maintenant vraiment éloignés du son rnb…Dans ce contexte, de « bonnes » rééditions s’imposent souvent.

Captain Beefheart and his magic band LP Safe as milk, BDS 5001, 1967/19??, estimation ? (bootleg, pas arrivé à ce jour à l’identifier précisément vu le manque d’infos)

J’ai passé pas mal de temps à essayer de trouver une cotation pour ce vinyle. Au bout d’un moment… bof, en tout cas le son est bon et… quel album ! Le captain et sa voix inimitable permettent de passer de bon moments musicaux, particulièrement avec ce premier du Magic band. Ce groupe et celui qui va suivre sont relativement moins connus que d’autres. Ils sont donc intéressants pour ceux qui sont un peu lassés par des galettes qu’ils connaissent par cœur. Avoir une impression de nouveauté pour des enregistrements de près de soixante ans, un vrai luxe.

The 12th floor elevators
LP The psychedelic sounds of, IA International artists IA-LP 1, pressage USA disque rouge orangé, 1967/2015,
estimation 40 euros*

Ce groupe texan psychedelique mérite vraiment cette dénomination. Le délire sonore est poussé très haut. En lien avec mes écrits précédents des sons que l’on n’a pas l’habitude d’entendre sur radio Nostalgie ! Délirant à l’extrême donc pas trop « commercial » même si la finalité d’un produit industriel est d’être tout de même vendu le plus grand nombre possible d’exemplaires. Le graphisme de la pochette illustre bien le style de musique. Le disque couleur j’aime bien, et puis cela permet de repérer immédiatement la réédition. J’ai découvert ce groupe sur le tard. Ecouter cette musique mais ne pas en abuser tout de même (risque d’acouphènes).

Eric Burdon and the Animals 2 LPs Love is, Barclay 921.045, 1969, estimation 40 euros*

Le chant printanier du B(o)urdon a toujours su me séduire. Cet album, enregistré en 68 présente plusieurs adaptations célèbres. Mais ils cohabitent avec d’autres moins connus, assez longs, donc propices aux improvisations, spécialité d’Eric Burdon et de ses musiciens.

The Box tops LP Non stop,
Bell records SBLX 340.793,
1968, estimation 30 euros*

Une compil des Box Tops, en plus d’époque, ça m’a amusé d’acheter… The Letter, Choo choo train, Cry like a baby… ça passait pas mal sur les radios sixties… J’aimais bien, je m’amusais notamment à chanter « The Letter » accompagné à la guitare électro-acoustique par mon copain B au local musical du collège Gustave Eiffel à Bordeaux… au lieu de réviser nos cours… Mais nous étions meilleurs sur « The Bear » de John Mayall, tiré de « Blues from Laurel Canyon »…

Savoy Brown LP Looking in, Decca SKL 5.066, 1970, estimation 100 euros*

Un groupe inconnu, en tout cas pour moi, durant les sixties. Sa découverte tardive m’a donc ouvert un nouvel univers musical. Autre découverte pour moi, encore plus récente sa cotation… Tout de même certains ne sont pas raisonnables… Du bon blues-rock british mais qui curieusement eut davantage de succès aux USA paraît-il. En 2015 ils firent un retour remarqué et arrivent au no 4 du « Billboard ». Beau graphisme de pochette, la moindre des choses à ce prix-là…(que je vous rassure je n’ai pas payé, je crois qu’il m’avait coûté une quarantaine d’euros.)

Small faces LP Odgen’s nut gone flake, Immediate IML 2001, 1968/20??, estimation 80 euros*

En novembre 2022 je vous avais déjà présenté ce disque.
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Je possède depuis l’été dernier une autre réédition de 1988 mais avec des pochettes « carrées ». Cette autre version a la pochette « circulaire », cela change tout… Je l’ai depuis pas mal de temps et pour une raison qui m’échappe, ne l’avais pas présentée sur le site. Pendant des années, à la Convention du disque de Bordeaux je demandais ce disque à la plupart des marchands qui me paraissaient « sérieux ». Invariablement leur réponse était négative. J’avais dû m’entraîner à prononcer le titre « Odgen’s nut gone flake » pas évident pour un frenchie en plus du sud même si on m’accorde une bonne prononciation anglaise. Et un beau jour, alors que n’y croyais plus… miracle, la bête était devant moi. Donc la fameuse pochette circulaire dite « le pot de tabac ». En tout huit volets ronds reliés les unes aux autres comme un grand accordéon lorsque le truc est déployé. La problématique est la même que celle de l’album des Stones « Sticky fingers » pour ceux qui l’ont dans la version avec la « vraie » braguette fermeture éclair… Extraire et manipuler le disque nécessite de grandes précautions, surtout en fonction de la rareté de la version possédée… Donc pour ce disque des Small Faces prudence pour la manipulation. La solution trouvée, évoquée précédemment, une autre version avec une pochette normale…

En prime le disque lui-même est vraiment à écouter. Le top de la musique des Small faces, leur troisième disque. Tout de même numéro un au Royaume-Uni durant l’été 68 durant six semaines… Les « événements » peut-être une explication au fait qu’il soit relativement méconnu en France ? La seconde face constitue un mini concept-album genre conte de fée musical sans doute motivé par le succès précédent du Tommy des Who.