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HISTOIRES DE DISQUESVinyles ayant un surnom emblématique1er septembre 2023 |
(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques. Sauf mention contraire pressage français. Si deux dates indiquées la première est celle de la réédition présentée, la seconde celle du tirage du pressage original. |
L’usage de ces surnoms est généralement utilisé par les « grands » collectionneurs de vinyles. Il faut pouvoir se trouver en face de ces vinyles ultra rares et recherchés… Cependant, vous le verrez, certains disques plus courants ont également des surnoms. Cela donne à ces disques une sorte d’aura les plaçant au dessus des autres soit au niveau de la cotation soit simplement autour de leur intérêt musical. Cette sorte de familiarité dévoile la relation fusionnelle. Je n’évoque que quelques-uns de ces mythes « vinylistiques » il y en a d’autres. Si vous le souhaitez vous pouvez me signaler l’un d’entre eux que trouvez injustement oublié. D’autres découlent de lapalissades comme « le Banane » du Velvet underground (« The Velvet underground and Nico » 1967) grâce à la pochette dessinée par le célébrissime Andy Wharol représentant précisément… une banane. Au niveau cotations, pour certains de ces albums particulièrement rares et recherchés on est vraiment dans l’approximatif. Normalement ils sont vendus aux enchères donc leur valeur certes élevée est fluctuante.
« Le Beatles sandwich » 45 tours EP the Beatles, From me to you,
SOE 3739,1964, estimation 6 000 euros* (rappel approximation) Version « normale », même référence, 1964, estimation 40 euros*… (deuxième photo)
Il s’agit du premier EP des Beatles publié en France. La première pochette (deuxième photo) présente de façon habituelle le groupe vêtu des célèbres costumes marron imposés par Brian Epstein. La pochette dite « sandwich » fut réalisée par Dezo Hoffmann spécialement pour leur venue à Paris pour un spectacle à l’Olympia en 64. Elle est très « fantaisiste » avec comme on le voit chaque Beatle un sandwich à la main et avec des tenues « disparates ». Le verso de la pochette est également différent. Elle fut diffusée un an plus tard de façon confidentielle, c’est ainsi que naissent nombre de collectors… A noter que vu sa notoriété des contrefaçons de ce disque ont été diffusées. Valeur démentielle pour un petit 45 tours, en plus simplement pour la pochette vu que le disque est identique à la version « ordinaire » ! Même certains éditions « faussaires » ont des cotations relativement élevées !
« Butcher cover »
LP the Beatles,
The Beatles Yesterday and today,
Capitol T-2553
et ST 2553 , 1966, pressage USA
Les Beatles avec raison ne souhaitaient pas la publication de cette compilation imposée par Capitol. Comme c’était l’usage aux USA la composition des albums originaux était arbitrairement remplacée par ces compilations jugées plus percutante par le choix des titres ainsi imposés… Bref pour matérialiser symboliquement leur mécontentement les Beatles ont posé sur la pochette déguisés en bouchers entourés de morceaux de viandes et poupées désarticulées. 60 000 exemplaires furent fabriqués (d’autres sources affirment 750 000) mais retirés rapidement de la vente pour cause de scandale. Une nouvelle pochette dite (encore un surnom) « à la malle » va la remplacer. Il existe trois versions de cette pochette. La première la plus farfelue consiste en un collage de la pochette « Malle » sur la pochette « Butcher ». On parle de 25 000 dollars comme prix pour cette dernière. Donc pour résumer trois nouveaux surnoms pour présenter toutes les versions :
« First state butcher » donc la version originale « Butcher cover » avant le retrait de la vente, dans les 12 000 euros voire plus… (première photo)
« Second state butcher », collage de la pochette « Malle » sur la pochette « Butcher ». très approximativement dans les… 3 000 euros* (comment vérifier sans abîmer la pochette ?
« Third state butcher » version avec la nouvelle pochette « Malle »…(deuxième photo) dans les 100 euros* (deuxième photo)
« Le canapé » ou « L’album au canapé »
LP Velvet underground, homonyme
Polydor 248 864, 1969/1981 « ma » réédition, estimation 40 euros*
Il s’agit du troisième album du groupe, pour la première fois autoproduit. Musique plus cool, présence de John Cale bien qu’il ait quitté le groupe…
« Roger the engineer »
LP The Yardbirds, homonyme, Columbia SCX 6063 (réédition), 1966 pressage UK, estimation 50 euros*
Le dessin de la pochette réalisé par un guitariste du groupe (à l’époque) Chris Déjà représentait l’ingénieur du son du groupe Roger Cameron. Album de la période Jeff Beck du groupe. Toutes les chansons ont été écrites et composées par les membres du groupe ce qui était rare à l’époque…
« Perruques » 33 tours 25 cm The Beatles,
homonyme, Polydor 45900, 1964,
estimation approximative 800 euros*
En l’an 64, tout ce qui portait le nom « Beatles » se changeait en or. Cela résume l’histoire de ce « Perruques ». Des bandes son ont été réalisées en Allemagne lors d’une des tournées des Beatles à Hambourg. A l’époque le batteur était Pete Best et ils accompagnaient le chanteur Tony Sheridan. L’aspect « historique » de ces enregistrements sans nul doute a motivé l’intérêt de ce disque pour les collectionneurs. A noter qu’ultérieurement des enregistrements du même type « Hambourg » ont été rassemblés sur divers albums compilation. « My bonnie » morceau de cet album fut réclamé par un jeune à Brian Epstein qui vendait des disques à Liverpool, ce dernier voulut en savoir plus et chercha à se renseigner sur ce groupe, la saga était lancée…
« Le velours » LP Johnny Hallyday,
Johnny chante Hallyday,
Philips hors commerce HC 9-11-65, 1965,
estimation approximative 2000/2500 euros*
Lors de son service militaire Johnny à « conçu » les chansons de cet album qu’il va enregistrer fin 65. Disque confidentiel et luxueux, tout pour intéresser les fans… La première version en feutre « velours » pour un premier tirage à 200 exemplaires avec étiquette blanche pour la première à l’Olympia (18 11 65).
Un nouveau tirage « velours » à 5 000 exemplaires numérotés (Philips 77484).
La troisième édition « le Carton »
est donc en carton épais et contient (comme les autres versions) un livret documenté (Philips 77746).
« Le Double blanc » ou « Album blanc »
2 LPs The Beatles, Homonyme,
Apple PCS 7067 et Apple SMO 2051,
1968, estimation 100 euros* (pressages français originaux numérotés avec chiffres « élevés ».
Il semble que cette cotation a très fortement augmenté, il y a sept ans elle était à… 40 euros*
Ce disque est finalement assez répandu (dans sa catégorie pop sixties original). Nombre de visiteurs du site s’imaginent avoir un exemplaire ayant une valeur bien supérieure, à l’image de ceux évoqués souvent dans la presse encore une fois avec une numérotation très « basse » contrairement à « leur » version. Seules les numérotations proches du « 1 » sont de vrais collectors. Ainsi le numéro « 5 » fut vendu sur ebay 24 560 euros*, le numéro « 1 » attribué à Ringo Starr fut vendu 790 000 dollars… Mais des numérotations plus basses ont également des valeurs non négligeables de plusieurs centaines d’euros parfois. Pas simple ces estimations car il s’agit de « cas pas cas » donc approximations… Dans les pochettes doivent être également glissés un livret ainsi que quatre « cartes postales » représentant chaque Beatles.
Il existe également une réédition dite (encore un surnom) « album blanc pâte blanche » toujours référence Apple SMO 2051, 180 euros* mais publication en 1978 (autocollant Apple en haut à droite de la pochette, sans numérotation) avec les deux disques de couleur blanche qui est assez recherchée. (Deuxième photo) Là aussi si certaines des nombreuses rééditions bien plus récentes avec également les vinyles blancs elles seront bien moins cotées.