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HISTOIRES DE DISQUESQuinze albums tirés de ma collection :Rock Choucroute / Krautrock 1er juin 2023 |
(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques. Sauf mention contraire pressage français. Disques présentés en ordre chronologique exceptés ceux du même artiste qui sont regroupés. Si deux dates indiquées la première est celle de la réédition présentée, la seconde celle du tirage du pressage original. |
Les premiers groupes de rock allemand commençant à se faire connaître à l'étranger sont les groupes de musique planante à partir de la fin des années 1960. Ce mouvement, surnommé Krautrock (en français « rock choucroute ») avait pour chef de file Tangerine Dream et Can, mais aussi Neu! A noter, pour certains de ces groupes, la convergence de création avec la musique dite expérimentale, notamment celle de Karlheinz Stockhausen. Il m’a semblé intéressant, toujours à travers de ma collection, d’évoquer mes choix de chineur à travers ce genre musical. Un grand absent, le groupe Neu !. Pas beaucoup de vinyles à vendre rencontrés pour ce dernier groupe mais un de ces quatre…
Un grand nombre de groupes Krautrock sont connus des spécialistes et du public allemand surtout depuis les années 80. Les disques présentés sont liés à la fois à mes goûts personnels mais aussi aux offres de vente sur le sol français que j’ai rencontrées.
1 — Can, « Delay », Spoon 012
(1968-1981),
45 euros*
Ce groupe plus qu'underground durant les sixties est maintenant recherché. Une sorte de mode veut que certains collectionneurs s’intéressent à leurs vinyles. J'avoue que j'ai découvert leur son juste à la fin du millénaire précédent. Des années soixante au début des eighties pour des raisons pécuniaires j’achetais peu d’albums. Vu ce contexte je me concentrais sur les albums les plus emblématiques dans le rock anglo-saxon. Cependant vu ma lecture assidue de « Rock and Folk » je suivais l’évolution de ce rock allemand. Un nombre relativement réduit de groupes et artistes qui compensaient leur nombre par l’innovation et un style généralement « spatial ».
2 — Can, « Ege Bamyasi okraschotten », Spoon 008 (1972-1999), 40 euros*
Donc musique très abstraite, proche des recherches musicales expérimentales de l’époque. Cet album comme le précédent sont réservés aux amateurs qui sont entrés dans cet univers très spécial. Formé en 68 du côté de Cologne la musique de Can devient « plus abordable » avec notamment cet album mais reste malgré tout la plus abstraite parmi tous les disques présentés sur cette page…
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3— Amon Düül II, « Phallus Dei », Liberty LBS 83279 I (1969) 40 euros*
Amon Düül était une communauté artistique et politique allemande munichoise. Une scission créa deux groupes Amon Düül I et Amon Düül II. Le premier groupe disparût en 70, le second devint du des groupes majeurs du courant Krautrock. Une musique malgré tout plus accessible même si encore… Un univers à découvrir, on y rentre ou pas ! Il erre dans la marge étroite entre le rock progressif et la musique expérimentale dite contemporaine. Ce premier album marqua une évolution plus « rock » que le reste de la communauté. Ils furent même comparés par certains critiques à Pink Floyd (de l’époque) et au Velvet underground.
4 — Amon Düül II, Hijack, Atco 50136 (1974-1975), 30 euros*
Ce huitième album du groupe illustre l’évolution « rock » qui s’accentua au fil des albums. Je trouve la pochette assez réussie comme celle de l’autre album présenté d’ailleurs....
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5 — Tangerine dream, « Phaedra », Virgin 840 030 (1974), 20 euros*
Fondé en 1967 par Edgar Froese (décéde en 2015) ce groupe de rock « spatial » reste accessible pour un public plus large ce qui favorise la vente de ses disques. Le batteur et compositeur fut un temps Klaus Schultze (décédé en 2022) dont on va bien sûr reparler. Ainsi ce « Phaedra », leur cinquième album, très planant, mélodieux qui est un des deux disques avec « Rubycon » que je trouve le plus souvent dans mes recherches. La discographie énorme du groupe, une centaine d’albums ( !) est trop complexe pour cette simple évocation. Ils ont été classés par « périodes » relativement aux labels de diffusion par E Froese.
6 — Tangerine dream, « Rubycon », Virgin Virgin 940 505 (1975), 15 euros*
Pour beaucoup de français, « Rubycon » c’est « l’Avenir du futur » émission télé des années soixante-dix. D’un concept proche de celui de « Phaedra » paru l’année précédente, je préfère pourtant nettement ce dernier. Un morceau par face mais cela reste écoutable pour beaucoup, un grand nombre de ces albums fut vendu, en tout cas en France.
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7 — Cosmic Jokers, « featuring
Klaus Schulze », Cosmic music
840 060 (1974),
60 euros*
Les fans de rock spatial et de Klaus Schulze recherchent ce disque de leur artiste favori, bien moins répandu que ceux qu'il a réalisé sous son nom. Il ne s'agit pas d'un groupe mais de sessions qui furent réalisées dans les années soixante-dix à l'initiative de Rolf-Ulrich Kaiser. Autant de sessions, vu sa composition « fluctuante » autant de super-groups éphémères... Là encore de la recherche musicale qui rappelle les temps fous des sixties. Rolf-Ulrich Kaiser, organisateur de ces sessions, au niveau de leur distribution jongla pas mal avec la loi, provoquant la colère de certains musiciens participants. Ainsi Klaus Schulze qui lui intenta un procès. Kaiser, cerné par les problèmes juridiques disparut à l’étranger, scellant la disparition des Cosmic Jokers…
8 — Klaus Schulze, « Dig it », Brain 0060.353 (1980), 17 euros*
Il publia pas mal d’albums solo mémorables relativement à ce style de musique surtout durant les seventies. J’en possède plusieurs comme les très connus comme « Timewind », « Moondawn ». J’ai préféré présenter cet album de 1980 que j’aime également écouter, peut être un petit peu moins répandu. Un des premiers utilisateur des synthétiseurs, inspiré lui aussi par la musique expérimentale, en particulier de Xenakis puis par Stockhausen. Donc sur ce « Dig it » c’est la première utilisation de synthétiseurs numériques. Lui aussi fut très productif avec 78 albums sous son nom et une participation à près de 140 albums solo ou non. Il est donc décédé en 2022 des suites d’une maladie.
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9 — Kraftwerk,
« Radio-activity », Capitol
2C 066 - 82.087
(1975), 25 euros*
Ce cinquième album de Kraftwerk est leur plus grand succès Une partie du disque est chantée en anglais, l'autre en Allemand. Les albums suivants auront une version en anglais et l'autre en allemand avec des pressages distincts. Ce groupe depuis quelques années intéresse de plus en plus de "jeunes" qui découvrent et aiment leur univers "électro-pop" (comme on dit maintenant) tellement original et surtout précurseur. La conséquence est une montée des cotations de certains albums que l’on trouvait assez facilement à la fin du millésime précédent.
10 — Kraftwerk, « Trans Europe express », Capitol 26 068-82.306 (1977), 50 euros*
1970, naissance de Kraftwerk, fondé par Florian Schneider-Esleben et Ralf Hütter. Encore un duo mais il s’étoffera au fil des ans et des créations avec de grands musicos allemands. Comme toujours interactivité créative avec les mutations incessantes d’un groupe à l’autre. Ainsi certains membres de Kraftwerk fondèrent le groupe Neu ! Un autre collaborera avec Can. « Sons répétitifs inspirés par l’environnement industriel » nous dit-on. Oui mais Klaus Schultze et consorts eux aussi pratiquent le même type d’harmonies voire même les français de Magma. Il me semble que davantage les morceaux spécifiques des uns et autres qui font la différence. La robotique constamment en arrière plan de Kraftwerk, l’ambiance scénique créent un univers vraiment particulier et en plus accessible par tous, tous les ingrédients de leur succès qui perdure encore aujourd’hui. Premier grand succès l’album Autobahn que je recherche actuellement… Vraiment très bon.
En 75 et 77 viendront leurs cinquièmes et sixième albums : Radioactivity et Trans-Europe Express que je présente ici.
La complexe saga du groupe perdure jusqu’à nos jours, faute de place je vous laisse la rechercher sur le web si ce groupe vous intéresse (et que vous ne l’avez pas déjà fait).
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11 — Nina Hagen band, Homonyme, CBS 32293 (1978-198?), 20 euros*
Certains diront « la Hagen dans le Krautrock pas trop le style »… Il me semble pourtant qu’elle évoluait dans l’ambiance générale du rock allemand même si elle est classifiée punk et new wave avec d’ailleurs la même approximation. Une musique axée autour d’une personnalité et surtout de ses performances vocales, de la même façon d’ailleurs que pour Klaus Nomie…
Nina Hagen band, première formation après la migration de la RDA vers Hambourg. Là on est proche de la mouvance punk.
12 — Nina Hagen band, « Unbehagen », CBS 84 159 (1979), 15 euros
Ce second album précède d’un an le début de la carrière solo, signe de grande notoriété. J’adore ce disque et le recommande d’autant qu’en chinant on arrive à le trouve à prix d’ami tant il est répandu. Ensuite encore une longue saga musicale, des styles musicaux différents pour un impact scénique et vocal spécifique. Plus récemment à l’image d’autres pop stars elle « bascule » dans le mysticisme. Les changements de sa voix liés à l’âge n’arrangent rien mais restent de nombreux vinyles qui tous méritent l’écoute.
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13 — Klaus Nomi,
« Simple man »,
RCA PL 37702
(1982), 20 euros*
Klaus Nomi c’était, je dirais, la voix en arrière plan sonore des années quatre-vingt. Cette symbolique hélas accentuée par le fait qu’il fut une des premières stars victimes du Sida… Ses disques, le chineur aura peu de difficulté pour les trouver vu la quantité produite. Un mélange d’opéra, de rock sur fond d’ambivalence… Musique produite aux USA mais l’origine « outre-Rhin » reste présente à travers son style musical. Seuls l’album « Klaus Nomi » et « Simple man » furent produits de son vivant.
14 — Klaus Nomi, « Encore... », RCA PL 70180 (1983), 20 euros*
Cette compilation fut le premier vinyle édité après le décès en 1983 de Klaus Nomie. Toute compil qui se respecte perme de faire le tour des créations d’un artiste, celle-ci n’échappe pas à la règle. En prime une photo qui interpelle à l’image du personnage.
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15 — Scorpions, « Love at first sting »,
Harvest 200071 (1984), 20 euros*
Pour ce passage en revue des trois derniers artistes/groupe de cette page, le terme « rock allemand » aurait sans doute été plus pertinent que Krautrock, mais le mot me plait… Donc cette fois-ci nous avons un groupe de hard rock allemand. On se rappelle de « Still loving you » et « Wind of change » grands succès des années 80. Des ballades furent leurs plus grands succès comme pour d’autres « hardeurs ». Après d’énormes succès commerciaux présences épisodiques jusqu’à nos jours.
Formés par Rudolf Schenker en 85, nombreuses variations de la composition du groupe.
« Love at first sting », leur neuvième album fut enregistré entre Stockholm et Hanovre dans un style moins hard rock que le précédent album qui fut pourtant un grand succès (« Blackout »). Ce fut un bon choix, en tout cas au niveau commercial car il devint le plus grand succès du groupe avec notamment « Still lovin you ».