|
|
||||||||||||||||||||||||
. |
|||||||||||||||||||||||||
"Tirés" de ma collection /Super 45 tours (EPs extended play) 1961-1969 : différents « styles » de musique yéyé 1er mai 2024 |
Cliquer sur chaque image pour visionner (parfois) une version plus grande
Disques présentés en ordre chronologique. Sauf indications contraires Cotations indiquées |
Ces disques sont souvent proposés à des prix allant de 50 centimes à 1 euro dans les vide-greniers. Cependant certains d’entre eux peuvent avoir des cotations assez élevées. On va en trouver ici plusieurs faisant référence au twist, danse emblématique de l’époque. A ce sujet je rappelle avoir déjà réalisé une page sous cette thématique. De 1961 à 1962, question c’était la folie « twist » et donc également question vinyles. CLIQUER ICI
Vu le nombre de disques « twist » cela pourrait faire un sujet de collection de vinyles. Voici ici plusieurs « tendances » autour des interprètes yé-yé. Il y avait le « vrai » twist, la récupération d’artistes (Orlando etc.) qui n’avaient pas grand-chose à voir et la parodie (Bob Azzam) qui s’adressait aux « vieux » adeptes du conflit des générations et du « c’était mieux avant »… etc. Avant de juger la qualité des enregistrements il faut se replonger dans l’époque, l’absence d’une culture populaire « jeunes ». On sait que la pénurie conduit souvent à l’excès… Le prisme de la nostalgie m’a toujours rendu indulgent on le sait, alors vive les Yé-yé !
Orlando, Twist, Toi ma madone, Bel Air CPI 111041, 1961, estimation 8 euros*
J’avais évoqué en préambule les « récupérateurs »… Deux cas vont suivre. Orlando, son style de chanson habituel était à des lieues du twist. Mais la pression commerciale était telle qu’au début des années soixante il fallait vendre du twist. D’où ce disque que finalement je trouve amusant.
Bob Azzam, Amen twist, Barclay 72.491, 1961,
estimation 6 euros*
Bob Azzam était un chanteur comique, spécialisé en quelque sorte dans les parodies néo orientales comme « Mustapha » et « Fais moi du couscous chérie » qui de nos jours d’ailleurs feraient peut-être polémique pas hélas dans le contexte sulfureux de la guerre d’Algérie… Donc comme son petit camarade Orlando et bien d’autres il va « faire » un twist mais cette fois parodique, histoire de faire plaisir aux « vieux » qui souvent critiquaient cette génération « pas sérieuse » et sa musique yéyé.
Johnny Hallyday,
Johnny à New York, Philips, 432.761 BE, 1962,
estimation 35 euros*
Disque chiné le 14 avril dans un vide-greniers à Pessac, près de Bordeaux. Cela faisait des années que je le cherchais en vain. En fait je l’avais trouvé mais dans des prix autour des 20 euros. Là pour un exemplaire nickel j’ai dû débourser 10 euros. Je devais avoir onze ou douze ans, « on » parlait de Johnny Hallyday pour sa musique qui « remuait ». J’ai donc bien entamé mon argent de poche pour acheter deux EPs de Johnny. Bien des années plus tard, devenu collectionneur je me suis amusé à retrouver « Viens danser le twist » et donc « Johnny à New York ». Le premier fut relativement facilement trouvé, en plus j’ai pu également trouver, outre la version papier glacé normale, la version plus rare « papier granulé ». Johnny qui chante en anglais c’est déjà quelque chose. Je percevais déjà que des morceaux comme « Be bop a lula » venaient d’autres pays… J’ai découvert le vrai rock US et Johnny m’intéressa moins… J’avais prêté mes deux disques chez une petite amie… d’un temps et donc adieu la gentille copine mais également adieu les deux vinyles. A travers ces achats en quelque sorte je les ai retrouvés... et surtout les souvenirs liés...
Richard Anthony, En écoutant la pluie, Columbia ESRF 1391, 1963, estimation 4 euros*
Le leader des chroniqueurs yéyé imposait sa musique sur les radios, télés… Sorte de crooner yéyé davantage toléré par la génération précédente. Adaptations de titres anglais encore et toujours, parfois amusantes à l’écoute par rapport aux originaux.
Danyel Gérard,
Memphis Tennessee,
Disc AZ EP 948, 1964,
estimation 6 euros*
Adaptation qui fait sourire, surtout en 2024 du grand classique rock. Danyel Gérard avait tout de même une certaine légitimité à l’époque car ses premiers titres était rock, mais on le sait, comme pour beaucoup, cela va devenir rapidement très consensuel.
Les Stéréo’s, Twist, GEM 45 GN 386, 196?,
estimation 15 euros*
Les groupes yéyé il y en avait finalement pas mal. Certains purement instrumentaux d’autres avec chanteurs comme ces Stéréo’s… Totalement inconnus il s’agit d’un « groupe » de circonstance, toujours dans le même esprit récupérateur du courant yéyé avec des artistes rassemblés au cours d’un enregistrement « sommaire »… Donc musique que j’appelle discount… Encore un truc que je trouve amusant et qui finalement reflète l’époque.
Noël Deschamps, Oh la Hey,
RCA 86.179, 1966,
estimation 35 euros*
La cotation de ce disque indique que Noël Deschamps est toujours recherché par les collectionneurs. Il fait partie de ces « anti Yéyés » chers à Christian Eudeline. Je suis arrivé à trouver plusieurs EPs de lui. J’ai également une compilation qui me permet d’auditionner ses succès qui furent finalement relativement nombreux. Il avait su exprimer une sorte de rock français qui était d’un niveau supérieur à la moyenne des productions yéyé. En terme d’intérêt je l’associais avec Ronnie Bird.
Jacques Dutronc, L’Hôtesse de l’air, Vogue EPL 8679,
1969, estimation 8 euros*
Dutronc : un chineur arrive assez facilement à trouver des EPs en bon état sur les vide-greniers. « L’hôtesse de l’air » est un titre un peu moins connu que je trouve intéressant. Encore une fois assez provocateur car en 1969, un chanteur qui rêve de tenir un rôle « féminin »… Jacques Lanzmann à mon avis a joué un rôle majeur dans le déroulement de la carrière de Dutronc. Ses textes collaient parfaitement comme on dit « à l’air du temps », juste après mai 68. Critique de la société, humour corrosif (pour l’époque) et surtout talent, complétaient parfaitement la personnalité de Jacques Dutronc. Sans Lanzmann, sa carrière aurait-été aussi prolifique ? J’ai quelques doutes à ce sujet.