Dans ma collection :

Ces disques sont de plus en plus accessibles question prix. Illustration qui se confirme du décalage dans le temps… Ceux qui aimaient ces disques, nos « glorieux » ainés, les premiers baby boomers, sont hélas de moins en moins nombreux. Certains comme moi, (un peu) plus jeunes continuent d’apprécier cette musique, indépendamment des modes/diktats commerciaux.

Chuck Berry LP From St Louis to Frisco,
Mercury 134 082,1968, estimation 25 euros*

Ce genre de compilations, sous les labels français officiels des rockers historiques, éditées durant les sixties, représentent une véritable aubaine pour les amateurs. Sur celle-ci on entend donc le grand Chuck Berry interpréter des morceaux un peu moins connus. Source d’inspiration de nombre de groupes et artistes pop-rock qui vont se bousculer au portillon il est indispensable chaque fois qu’on en a l’occasion de rappeler son importance musicale majeure.

Little Richard
LP King of rock and roll,
Reprise records RS 6462,
1971,  pressage USA,
estimation 40 euros*

Super disque de rock, bien enregistré, Little Richard « King of rock and roll » fait tout pour mériter ce surnom. Morceaux entrecoupés par des intros hurlées qui relancent encore plus l’ambiance. Du rock pur, sans concession, souvent proche du funk, bref du Little Richard. Il me faut cependant signaler que nombre de disques de ce dernier ne sont pas forcément top, morceaux de seconde zone, enregistrements approximatifs.

Chuck Berry
LP The London
Chuck Berry sessions,
Chess CH 60020-A,1972,
estimation 25 euros*

Un son différent des enregistrements habituels au niveau de la guitare. Le tempo légèrement plus lent, rappelant le passé bluesman de Chuck Berry. C’est une de ses particularités à mon avis, certains morceaux ultérieurs rappellent vraiment des grands classiques qu’il a créés. Cela ne gène pas, on peut les considérer comme des sortes d’adaptations…

Jerry Lee Lewis
LP The Killer rocks on,
Mercury 6338 089, 1972,
estimation 15 euros*

Un morceau-hommage de Presley,
« Don’t be cruel » pour commencer. Ensuite du Jerry Lee Lewis de bonne facture. Son style, toujours aussi proche de la musique country, reste une référence dans le rock « des débuts ». Acheté… trois petits euros, illustration de la « décote » de ce type de musique même s’il a été gravé période seventies.

Johnny Kidd & the Pirates LP The best of, NUTM 12,
1977, estimation 20 euros*

J’adore cette pochette, style « rétro » mais en plus humoristique. Le rocker qui ne se prend pas trop au sérieux, j’aime bien. En plus ce rocky anglais je le connaissais peu, alléché tout de même par les commentaires que je lisais à son sujet sur « Rock and Folk » période sixties. Je pense que les enregistrements de cette compil correspondent à la démarche de « s’aligner » plus ou moins sur le son des groupes anglais de l’époque, voire Mersey beat. Reste quand même une touche personnelle, l’ensemble est sympa à l’écoute.

La destinée de Johnny Kidd, c’est vraiment de la vieille histoire car il est décédé en 1966. Bien sûr on connaît tous son « Shakin’ all over » vraiment morceau important du classic rock. Premier disque en 1959, c’était vraiment un pionnier. Pour affirmer son look rocker il s’affuble d’un bandeau « de pirate » sur un œil. Il approche les plus grands de la pop et du rock et décède donc en 66 d’un accident de voiture. Circonstances propices pour entrer encore plus profondément dans la légende de « la musique qu’on aime ».

Eddie Cochran
LP The young Eddie Cochran, Rockstar records RSR-LP 1006, 1982 pressage UK,
estimation 20 euros*

Compil « récente » rassemblant des enregistrements des débuts d’Eddie Cochran. Par rapport à Presley il a été à mon avis pas mal placardisé en quelque sorte. Pourtant c’est un de mes rockers préférés. Contrairement à Elvis il est resté au vrai rock et reste dans mes souvenirs comme un chanteur à punch, résistant à l’attrait de dérives crooners trop fréquentes parmi ses petits camarades. Il est vrai qu’il est mort à 21 ans, on ne sait vers quel style il aurait migré s’il avait eu une carrière plus longue. Le « jeune » Eddie Cochran évoqué dans le titre de l’album est infiniment proche de la période rock vu la brièveté de destinée… Toujours est-il qu’il s’agit de morceaux plus consensuels, correspondant davantage au style « d’avant le rock » et aux premières prestations. La pochette est assez réussie, faisant penser de loin à un original sixties.