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HISTOIRES DE DISQUES45 tours 1966/1992 : 1er septembre 2024 |
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Disques présentés en ordre chronologique. Sauf indications contraires Cotations indiquées |
En cette période de rentrée, un petit sourire autour de cette page qui ne doit pas être trop prise au sérieux. De nouveau je vais évoquer des disques « que je n’aime pas » tout en précisant que chacun est libre de ses choix et que ces vinyles ont eu en tout cas en général des diffusions énormes.
Ceux qui les ont aimés méritent le respect mais, si je puis me permettre, ils n’étaient pas raisonnables… Deux aspect sur ce sujet d’abord le ressenti à l’écoute que je viens d’évoquer en tout cas pour moi. Un second degré, lié à leur succès est l’effet « pollution » (je sais je suis méchant) de leur présence envahissante sur les vide-greniers. On doit s’obliger à fouiller dans ces empilements dans l’espoir de trouver la pépite.
Bien entendu il ne s’agit que de quelques exemples parmi une foule de morceaux ayant le même esprit, idem pour les artistes, hélas il y en avait bien d’autres. Tout cela pour battre en brèche les adeptes du « c’était mieux avant ». Comme toujours il y avait du bon, du moins bon, et de l’extrêmement moins bon, à l’image de notre époque sur d’autres supports sonores. Pardonnez-moi si vous aimez certains de ces disques mais il faut aussi sortir du premier degré pour sourire un peu. Certains des morceaux que j’apprécie sans nul doute peuvent générer le même rejet, j’en suis persuadé. La musique dite populaire a pour but de plaire à un maximum de personnes. La question est jusqu’où peut-on aller si on veut plaire... En tout cas ne pas perdre de vue que je me laisse un peu aller pour le fun, pardonnez-moi mes « appréciations » si elles vous choquent, elles se veulent caricaturales je le reconnais volontiers.
Mireille Mathieu EP C’est ton nom (Mon crédo),
Barclay 79 953, 1966, estimation 3 euros*
« Ouiiiiiiii je croaaaaaaa »…. si comme moi vous avez souffert en écoutant les vocalises de Mireille, nous nous comprenons. Mireille Mathieu représente une vision nettement différente de la grande chanteuse réaliste qu’était Edith Piaf… même si les médias dominants ont tenté le coup.
Dans mon livre, donc durant ma présence dans l’armée française, j’évoque un de ses galas… En cette période pas très gaie de ma vie, l’écouter en live n’a rien fait pour me remonter le moral, bien au contraire, pourtant vu les circonstances je n’avais heureusement pas payé ma place. Plus récemment toujours pas de chance, les relations « cordiales » de Mireille avec un dictateur russe n’ont rien fait pour ma la rendre enfin sympathique, même avec le temps passé.
Sylvie Vartan EP On a toutes besoin d’un homme,
RCA Victor 87.076, 1969, estimation 5 euros*
« Laver cuisiner repasser… nous les filles on saura vous garder ». Bien qu’ayant déjà parlé de cette chanson, impossible de la laisser passer. A l’époque déjà les paroles me choquaient. J’imaginais les filles écoutant ce disque et donc prêtes à faire la « femme de ménage » toute leur vie pour « garder un homme ». C’est hélas encore le reflet d’une réalité, mais s’en réjouir… Heureusement les idées féministes ont fait de nos jours un bond énorme. Je suis étonné que ce texte que je qualifierai d’école ne soit pas évoqué, ne serait-ce que pour mesurer les progrès réalisés.
Cela me fait penser à d’autres paroles (de mémoire) cette fois-ci d’une chanson de la grande Juliette Gréco : « (…) Car elle ne connaissait pas la cuisiiiine… qui retient les petits maris… qui se débiiiinent ». Là il y avait via cette ironie féroce une critique virulente, cela change tout…
Mike Brant SP C’est ma prière, CBS 8423, 1972,
estimation 4 euros*
"C'est.... ma..... prièèèèèreuuuuh poum papoum... " Accompagnement sonore obligatoire pour tout possesseur d’un transistor durant le début des seventies. Ce Mique branteuh on était peut-être jaloux du succès qu’il avait avec les nanas… ou plutôt heureusement avec « certaines » d’entre-elles. Certains se risquaient au « décolleté Mike Brant ». Une chemise à frous-frous largement ouverte sur un coin de torse velu avec bien sûr un collier le plus kitsch possible.
La destinée dramatique donc romantique de cet artiste aurait dû prolonger sa notoriété. Ce ne fut semble-t-il pas le cas. De toute évidence il était très malheureux. On n'a jamais trop su l'importance de sa carrière musicale dans sa dépression mais on ne peut la nier je pense..
Frédéric François SP Laisse-moi vivre ma vie,
Vogue 45 VB 4146, 1972, estimation 3 euros*
Pollution sonore complémentaire à celle du disque précédemment évoqué. Mon regard masculin de l’époque mais aussi actuel me rend sans doute moins pertinent mais, tout de même… J’ai de la peine à imaginer que des jeunes femmes et pire maintenant devenues « dames mures » se sentent séduites par notre ami Frédéric… Tant mieux pour lui certes… Nul doute que l’équivalent des choix masculins envers certaines artistes féminines autour de leurs propres fantasmes bas de gamme n’est pas plus valorisant, j’en conviens sans peine.
Ringo SP Une bague un collier, Carrere 49.042, 1973,
estimation 3 euros*
Ma grand-mère maternelle, hélas en fin de sa vie, était adepte de la presse people de l’époque. Etant vraiment sourde elle prononçait phonétiquement donc à la française « Rainjo » lorsqu’elle évoquait ses lectures et les déboires sentimentaux avec Sheila qui la passionnaient. On le lui pardonnait avec tendresse vu son très grand âge… Elle s'intéressait à Rainjo sans vraiment l'entendre chanter, seulement visuellement avec ses lectures "ici parisiennes". Mais pour les gens encore capables d’esprit artistique et critique c’était la ringardise poussée à l’extrême, qu’écrire de plus…
Là encore « on » parlait très méchamment dans certains milieux rock and rolliens de ce Ringo WC (dit Willy cat.) Une pensée pour certaines tenues de scène entrevues à la TV. Notamment le duo avec Sheila « ne fait pas tanguer le bateau ». Honnêtement, vous auriez osé vous habiller comme ça ? En plus devant des millions de personnes ? Mais malgré ses efforts notre Rainjo n’atteindra jamais les tenues des membres du groupe Abba… Je pense que ces derniers méritent la palme du mauvais goût… Quoique dans ce domaine les outsiders sont innombrables. Actuellement le concours de l’Eurovision montre que la relève est assurée.
Julio Iglesias SP Je n’ai pas changé, CBS 8166, 1980,
estimation 3 euros*
Latin lover de référence Julio « j’ai n’ai pas changaiiii » Iglesias… Eternelle incompréhension entre les sexes… Des effets de cils, mimiques diverses cela suffit pour séduire ? Là encore nombre de nos compagnes nous rassurent à ce sujet. Il leur en faut tout de même plus, ouf on respire. Je ne parle vous le remarquez presque que de l’aspect séduction des artistes. Que voulez-vous écrire sur les musiques afférentes ? Cela fait en tout cas peur, histoire de redevenir un peu sérieux, au niveau de l’inculture vu les grandes diffusions…
Bernard Menez SP Jolie poupée, Accord ACX 135 102,
1983, estimation 3 euros*
« Oh Oh jolie poupée… » Chanson volontairement décalée comme l’ont écrit certains ? Possible, Bernard était plutôt catalogué comme acteur comique. Parodie des chansons dites « d’amour » on veut bien le lui accorder. En tout cas son « ho ho jolie poupée » lui a donné un regain de popularité qu’il a su exploiter. Chaque fois que des journaleux lui demandent de chanter la fameuse chanson il a refusé assez vexé avec raison. A noter, histoire revenir à la « vinylmaniaquerie » que le graphisme de la pochette du disque est, lui, assez réussi.
Félix Gray / Didier Barbevilien SP A toutes les filles,
Zone music 990197, 1990, estimation 2 euros*
Histoire de montrer que ce type de disque a existé durant toutes les époques, d’évoquer pour une fois Didier Barbevilien sur le site, sans nul doute la dernière, c'est promis. Looks des bellâtres dragueurs de plages, déhanchements comme dans « l’Aventure c’est l’aventure », le talent en moins, un modèle du genre, ce dernier on le voit étant immortel, renaissant sans cesse au fil des décennies…
110-9Jordy SP Dur dur d’être bébé,
Columbia COL 658 373 6, 1992 estimation 3 euros*
Je termine en beauté avec Jordy… Comment se faire des sous ? dragueur de plage déjà fait, latin lover style « Nous deux » déjà fait (de nombreuses fois)…. Duo de célébrités déjà (trop) fait, Enfant chanteur déjà fait… oui mais bébé chanteur ça c’est nouveau ! Ainsi naquit (de nouveau) Jordy…
Qu’est-tu devenu, maintenant tu as 36 ans…. En tête du Top 50 durant 15 semaines… En haut des hits parade dans 15 pays ! Il y a eu des follow up en plus. A noter des péripéties juridiques autour de l’exploitation de ses gains (quelle surprise !) Tentative de renouer avec le succès, la routine en quelque sorte dans ce cas de figure. Télé réalité bien entendu etc. Le papa finance un centre de loisirs illégalement avec les gains de Jordy. Il n’a pas osé l’appeler « Jordyland » trop de ressemblance avec « Jardiland » sans doute. Tout de même un bébé cela n’avait jamais été fait jusque là… « Ils ont osé » comme l’avait écrit justement sur le site Michel R. il y a un certain temps…