Les bandes sonores de films, une catégorie de vinyles qui intéresse autant les amateurs de cinéma que les vinylmaniaques. Conserver un souvenir sonore d'un film qu'on a aimé, revivre l'ambiance du film devant sa platine, c'est déjà une motivation importante pour certains. Je dois dire qu'on est parfois déçus au niveau musical. Souvent hormis un thème célèbre on ne va auditionner que des séquences orchestrales qui, sorties du contexte, vont devenir lassantes... Parfois en revanche, on va avoir un contenu plus varié avec des thèmes et chansons différents et enfin carrément des extraits sonores du film avec les voix des acteurs... En tout cas, dans mon cas, mes souvenirs de spectateurs me font souvent "piler" devant certaines pochettes de vieux films... En voici cinq.

4, 5, 6.—" M.A.S.H."... Grand succès des années 70... Une approche de la guerre cynique, avec un humour extrêmement noir, révolutionnaire à l'époque... Une préfiguration du futur "La vie est belle" de Benigni... Les chansons, souvent "désuètes" et "insouciantes" sont génialement choisies pour ajouter à cette ambiance particulière. De plus, on peut auditionner les grands moments du film entrecoupés de chansons. C'est finalement rare comme je l'ai écrit en introduction de pouvoir revivre un grand film avec quelques répliques cultes des acteurs sur un vinyle...

7, 8, 9. —"Emmanuelle 2"... L'intérêt de ce numéro 2 c'est d'abord le fait que Sylvia Christel interprète des chansons. Et comme on le sait, les suites de films sont généralement moins visionnées, de même la bande son afférente est donc plus rare...

10, 11, 12. — "Histoire d'O"... Cet autre film qui a tenté de surfer sur la trace de "Emmanuelle" a lui aussi fait parler de lui à l'époque. Au moment où j'écris ces lignes le film " Cinquante nuances de grey" lui aussi "porno soft" défraie la chronique. Il permet, par comparaison avec les deux films érotiques présentés, de mesurer finalement que l'approche médiatique de la sexualité en 2015 est en régression par comparaison. Le sujet "d'histoire d'O", puisqu'il s'agit d'évoquer le sado-masochisme, est bien plus sulfureux. Et pourtant c'était il y a quarante ans. Il est vrai qu'il s'agissait de cinéma "latin" et que les américains, dans ce domaine et bien d'autres,sont toujours assez en retard...

13, 14, 15. — "La dérobade"... Un succès qui illustre le renouveau du cinéma avec de nouvelles stars, à l'image de Miou-Miou...