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Le 25 mars 1959... ouverture du catalogue de la maison de disques plastique « Jockey » qui met simultanément en vente quatre disques.
« Et pour vos surprises-party, achetez Jump tous les succès de danse = 200 F = chez vos marchands de journaux » Tout est dit dans cette formule publicitaire. Lutilisation du flexidisc ou disque plastique souple jusque-là réservée aux disques publicitaires (voir galerie sur ce thème) va sétendre aux disques de « variétés ». Deux séries de disques différentes vont être publiées : « Jockey » pour la chanson et « Jump » pour la danse. Lidée commerciale est assez astucieuse : offrir à prix plus bas de la musique populaire à ceux qui nont pas les moyens de sacheter les coûteux vinyles... (200 anciens francspour un flexi "Jump" de 1959, ce nétait tout de même pas donné...) Le prix de revient est diminué dabord par le support, un disque plastique de 17 cms, proposant deux titres sur une seule face gravée en 45 tours minute (correspondant en fait à une face dun super 45 tours EP de lépoque). Une originalité ces disques étaient transparents bien que légèrement teintés (voir galerie). Deuxième économie les interprètes, de quasi inconnus, peut-être des pseudonymes mais qui reprennent des succès à la mode (de 1959...) (1). Et enfin troisième économie, la plus astucieuse à mon avis, le système de distribution : les promoteurs de la firme « Jockey/Jump » ont eu lidée dutiliser le réseau de distribution des journaux pour distribuer leurs produits : Les NMPP (2). Donc en fait, administrativement parlant, chaque exemplaire de disque est un journal, déposé à la Bibliothèque nationale, avec un numéro et donc bénéficiant de la distribution dans les innombrables lieux de vente de journaux ! À noter que ce système de distribution a été utilisé jusquà nos jours pour vendre cassettes VHS, CD, DVD, petits objets en plastique (voir publicités à la télévision par exemple pour construire la maquette du « Titanic » numéro par numéro, petit bout de plastique par petit bout de plastique.... Je vous propose donc de faire renaître sur cette galerie ces vieux flexidiscs très rares car très fragiles, témoignages, anecdotiques certes, de la culture populaire de la fin des années cinquante. Qui sait, peut-être quun des visiteurs du site me(nous) donnera des infos complémentaires, notamment sur l'histoire de ces chanteurs oubliés.. (1) On retrouve certains de ces artistes « mystérieux » sur les cartes postales musicales de lépoque (voir galerie sur ce thème). (2) Les NMPP (Nouvelles messageries de la presse parisienne) ont été créées à la Libération suite aux abus de la Collaboration en matière de liberté de linformaton dans le but dassurer le pluralisme de la presse. Chaque publication nationale est diffusée dans tous les lieux de vente de journaux en France par cet organisme qui existe et fonctionne toujours malgré, bien entendu des attaques de certains tentant de retrouver le monopole de linformation (Maréchal les revoilà) comme au bon vieux temps de l'occupation. |
1. Le premier numéro de la publication bi-mensuelle (verso de la pochette). A noter que tous les disques, dans leur pochette papier, étaient glissés dans un fin étui plastique transparent qui les a remarquablement protégés... près de cinquante ans pour ceux que je possède. 2. Le verso de la pochette du numéro 1 : pour lévénement une célébrité (déjà !) de lépoque, Pierre Bellemare, fut sollicité pour la préface de ce premier disque. Pour les « spécialistes » en techniques dimpression anciennes à noter entre « Pierre » et « Bellemare » la trace dune « montée de blancs » révélatrice dun tirage sur une presse typographique. 3. Le disque «Jockey » numéro 2. 4. Autre préface pour le verso du «Jockey » numéro 2 par Guy Montassut. 5. Le verso du «Jockey » numéro 3 est préfacé par Louis (Loulou) Gasté... 6. Roger Duquesne préface le «Jockey » numéro 4. 7. Changement de thématique et de pochette papier pour ce « Jump » numéro 6 (rappel : cette série était spécifiquement destinée à la danse, et donc au jeunes...) : un micro journal « Jeunesse informations » (édito de Loulou Gasté, format 148 x 170 mm) illustre encore plus ce concept de journal/disque. 8. Verso de « Jeunesse informations » (amusantes précisions « techniques » sur déventuels défauts des disques « Jump » (on est quand même à des années lumière de la « Deutch Gramophon !). 9. Une présentation plus simple pour cette série « Jump » numéro 6 (comme on le distingue sur le rond central du disque, Rock around the clock par les Jumping beans cela devait être quelque chose sur les électrophones !). 10. Pochette du disque « Jump » numéro 6... ouverte. 11. Autre présentation pour les disques « Jump » plus récents sous une pochette plastiques imprimée. 12. Retour à la série « Jockey » (chant) mais avec un verso différent pour ce numéro 7 et toujours le micro journal « Jeunesse informations » glissé à lintérieur. À noter la présence récurrente de ce « Giacomo » qui semblait avoir les faveurs du directeur artistique Guy Montassut. 13. Verso du « Jockey » numéro 8 avec André Bertin. 14. Verso du « Jockey » numéro 10 avec « Isabelle ». 15. Annoncée dans le micro-journal « Jeunesse informations » numéro 11 une nouvelle présentation générale sous la dénomination « Kiosque à musique » (parution hebdomadaire un disque « Jump » [danse] alternant avec un disque « Jockey [chanson]) : « Kiosque à musique n° 1 » : la pochette plastique extérieure est imprimée. 16. Le disque « Kiosque à musique n° 1 » et sa pochette papier. À noter que le prix passe de 200 à 300 francs ! . |
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