"Boum Bomo"... Des vinyles publicitaires attachants 01/11/11

1. – Boum Bomo n° 1		2. – Boum Bomo n° 2		3. – Boum Bomo n° 4		5. – Boum Bomo n° 8

5. – Les Boum Bomo's		6. – Les Boum Bomo's		7. – Les Boum Bomo's		8. – Les Boum Bomo's

Photos 1 à 4. — Tous les fouineurs de vide-greniers les connaissent. Ils les ont certainement manipulés, plus rarement achetés. Pourtant les pochettes sont vraiment évocatrices des années soixante. Leur kitsch est presque d'école ! Laissons de côté le contenu artistique, seules les pochettes méritent l'attention. Donc une société (Bonneterie de Moreuil, près d'Amiens) fit de grands efforts publicitaires au milieu des années soixante. Sous le nom de sa marque commerciale, Bomo, elle entreprit entre autres de produire une série de super 45 tours EP, dits "Boum Bomo". Vu que les produits promotionnés concernaient les jeunes filles (cardigans, pulls, gilets, chaussettes) ces dernières ont presque toujours l'honneur de la photo de la pochette. Les graphismes, inspirés par le courant yé-yé, sont certes naïves pour ne pas dire plus. Mais étrangement je les trouve touchantes en terme de nostalgie et ne suis probablement pas le seul vu leur relative notoriété. Photos 5 à 8. — Le plus amusant est qu'en 1999 un groupe punk-rock de Nancy a détourné ce vieux concept publicitaire à son profit. Ils prient même comme nom "Les Boum Bomo's", l'apostrophe suivie du "s" ajoutant leur touche personnelle ! Le groupe a pour base un duo : Mike Branque et Luis Marionnous. Les textes comme souvent pour ce courant musical sont déjantés et parodiques. Voir leur blog pour plus d'infos :

.

"Ange"... Malgré leur nom, un groupe pas très catholique 01/12/11

Caricatures 1972		Au-delà du délire 1974		Emile Jacotey 1975		Tome VI (double live) 1977

Durant les années soixante-dix ce groupe sût créer un nouveau concept musical sur la scène pop française... Une sorte de folk-rock français, théâtral mais gardant un esprit résolument rock. J’appréciais particulièrement leur son et découvris avec plaisir leur présence scénique. Je me souviens avec émotion d’un concert au mythique Alhambra de Bordeaux. Au milieu des grondements d’orgues électronique, dans la fumée... de substances pas très catholiques. J’étais plus réservé sur les paroles, mais bon, on ne peut être parfait, Ange c’était, du temps des premiers albums une délicieuse et imprévue parenthèse pop purement frenchie... C’était un groupe régional (Belfort), créé par les deux frères Decamps. La fusion d’un orchestre de «baloche» de Christian Decamp (les Anges) et de celui de l’autre frère, Francis («Evolution»). Ils n’avaient peur de rien et cela leur a finalement réussi. Golf Drouot, création d’un long opéra rock de trois heures «La fantastique épopée du général Machin» toutes ces expériences les conduisirent à leurs premiers albums, qui restent pour moi les meilleurs, en espérant ne pas trop choquer leurs fans toujours passionnés par ce groupe ! Donc, je ne vais pas être original mais les vinyles d’Ange pour moi incontournables sont, dans leur ordre de publication : en 1972 «Caricatures» en 1973 «Le Cimetière des Arlequins», 1974 avec «Au-delà du délire» et à mon avis le tout meilleur en 1975 : «Émile Jacotey». Certes la liste des albums, des musiciens, des concepts musicaux s’est allongée, ils ont sû conserver un public fidèle... Ils resteront à tout jamais dans ma mémoire... une salle noire, soudain une petite flamme troue l’obscurité, un projo éclaire petit à petit. On découvre que la flamme provient d’un grand bougeoir «gothique» posé sur un orgue... Penché sur son clavier un drôle de pénitent revêtu d’une longue robe de bure et du bonnet assorti. Enfin une voix sépulcrale : «Jadisssss, avec Pierre et Gladyssssss...» le show démarrait tout doux pour aboutir à des explosions de décibels... Pour finir sur un sourire, ma regrettée grand-mère à Bergerac me montra un jour une affiche d’Ange sur le mur à côté de l’église : « tu vois il y a des groupes modernes qui s’inspirent de la religion ! » Non ces «pénitents» n’était pas très catholiques, voire même souvent blasphématoires, c’était en grande partie pour cela qu’on les appréciait !

The "Savage Rose"... Un groupe psychedelique Danois très original 01_02_12

1. Long Before I was Born Single 1969		2. Travelin' LP 1969		3. Your daily Gitf LP 1971		4. Refugee LP 1971

En l'an 1969, comme je l'ai déjà écrit, je passais pas mal de temps dans les night clubs dits "branchés"... J'entendis un jour un morceau complètement original "Long Before I was Born" des Savage Rose. Le son des groupes du nord de l'Europe doit fort peu au r'n'b' mais j'aimais déjà des choses comme Amon Duul II... Ces voix aigues, ce style psychedelique certes mais avec une impression de "jamais entendu" ne pouvait que me séduire. "Aussitôt écouté aussitôt acheté", je courus me procurer le single (no 1). Ils tombèrent ensuite dans un certain oubli au niveau de nos contrées mais des années plus tard, lorsque je tombai sur un lot de "Savage Rose" dans un vide-greniers, j'ai acheté sans hésiter. Ces albums dont j'en présente trois (2-3-4) tournent souvent sur ma platine, c'est spécial, on aime ou on n'aime pas ! Etant le seul dans à apprécier dans mon domicile, j'attends d'être seul et j'écoute ces danois déjantés toujours avec autant de plaisir. Si vous ne connaissez pas écoutez... Le groupe naquit en 1967 (Anders Koppel et Thomas Koppel avec Annisette Hansen, Jens Rugsted , Flemming Ostermann , Alex Riel et Ilse Maria Koppel) mais ils s'agissait de l'accompagnement sonore d'un show télé. Ils démarrèrent vraiment en 1968, à Copenhague. Ils devinrent assez célèbres dans leur pays mais ne percèrent jamais vraiment à l'étranger. Influences multiples, Dylan pour les paroles, rock US côte Ouest pour la musique. En 1971, comme tout group pop qui se respecte, le groupe éclaté sur des différents musicaux et devint un trio. Le groupe se reforma en 1977 mais avec des paroles très engagées en Danois. Dans les années 80 Savage Rose participe aux activités de l'ultra gauche danoise. Durant cette période ils publièrent huit albums underground du fond de leur communauté parmi les défavorisés de Copenhague. Les principaux membres de cette période ont été Thomas Koppel , Annisette et John Ravn . En 1995, ils eurent un regain de succès commercial avec Black Angel, un album de nouveau en Anglais. Universal Daughter (2007) Êtes-vous prêt (live, 2004) L'Anthologie (2002) For Your Love (2001) Indomptable (1998) Black Angel (1995) Månebarn (1992) Gadens Dronning (1990) Ild & Frihed (1989) Sangen Pour Livet (1988) Kejserens Nye Klæder (1986) Vi Kæmper Pour Sejre A (1984) En Vugge Af Stål (1982) Solen Var OGSA Din (1978) Wild Child (1973) Babylon (1972) Dødens Triumf (1972) Refugees (1971) Your Daily Gift(1971) Travelin '(1969) Dans la plaine (1968) Savage Rose (1968) Site officiel de Savage Rose (en Danois...)

Bien avant Janis et Emmy : Billie Holiday... 01/03/12

1. "Music for Torching" Barclay GLP 3572 1955		2. "Ray Ellis and his orchestra MGM F2 MGM 109 1959		3. Billie Holiday's greatest hits Columbia CL 2666 (pres. USA) 196?		4. The Commodores series Ace of Hearts 180.008 1973

Normalement je ne suis pas trop «jazz» mais certains artistes ne me laissent pas indifférents... Billie Holiday a toujours été considérée par le milieu pop rock comme une inspiratrice finalement très proche de «l’esprit rock». Elle chantait un peu lentement, jouait avec de légers retards, un style "décontracté" qui générait un swing inimitable. Sa voix un peu enrouée était complétée par une diction nette, une interprétation d'un réalisme parfait... Qu'écrire de plus, je ne suis pas musicologue, il faut l'écouter... Si vous trouvez un vinyle d'elle, faites comme moi achetez... Sa vie, on dirait maintenant «complètement déjantée» rappelle celle de certaines de nos égéries, de Janis Joplin à Emmy Winehouse... A la différence de ces deux dernières malgré toutes les addictions qu’on peut imaginer, de la marijuana à l'héroïne, l’alcool, le racisme, les emprisonnements, les histoires d’amour glauques, sa bisexualité qui était intolérable à l’époque, les interdits professionnels, les faillites, les résurrections, elle a finalement «tenu» assez longtemps... Ses problèmes de santé, logiques en quelque sorte pour un tel mode de vie sont à son image. Elle alterne périodes de maladie et guérisons temporaires. Elle a côtoyé dès sa quinzième année les plus grands du jazz. Elle finit à laisser prise à la maladie et décède dans un hôpital à New York en 1959. Reste une légende mais surtout plein de vinyles, traces ineffaçables d’un grand talent et d’une personnalité qui, d’une certaine façon, à marqué son époque. Je vous présente ici ceux que j’aime bien écouter, en espérant que le hasard m’en fera découvrir d’autres... A noter que Diana Ross joua son rôle dans le film «Lady sings the blues» dans les années soixante-dix.

"Spécial 1er avril 2012"... 01/04/12

1. "Trout Mask Replica" Captain Beefheart and his magic band Straight Stereo STS 1053 (2 lps) 1900		2. "Shaved Fish" Lennon Plastic Ono Band Apple 2C 066-05 987 1975		3. "Original Musiquarium" Stevie Wonder Motown 428009 (2 lps) 1982		4. "Great Grape" Moby Grape CBS C31098 (pressage USA) 1972

Comment être original un premier avril ? Bon, vous allez me dire que la quatrième pochette représente un mammifère. Oui, mais c'est quand même un gros poisson Moby Grape ! Captain Beefheart et sa voix apocalyptique (n° 1) et cette pochette mythique, une de mes acquisitions récentes... réservé aux amateurs du Magic Band dont je fais partie ! En deuxième position l'album "lennonien" Shaved fish dont je présente le verso de la pochette. Stevie Wonder... j'aime moyen, je l'ai déjà écrit mais je regrette l'époque résolument rnb de "Little" Stevie Wonder, mais bon ça a plu à pas mal de monde.