. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « "Histoires" de disques »

. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « Nostalgie des années soixante »

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« Histoires » de disques
(récapitulation n° 6)...

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Tous les mois je vous présente quatre scans autour de deux thématiques : « "Histoires" de disques » et « Nostalgie des années soixante »

À noter, pour les visiteurs "historiques" du site en 2003 et 2004 qu'ils retrouveront certaines photos déjà publiées mais qu'il m'a paru intéressant de conserver en permanence sur le site :
ces rubriques seront en effet récapitulées sur deux série de pages du site au fur et à mesure des publications.

Enregistrements "rares" 01/07/09
1 « Rock roots Genesis »
1976
2 « Higelin inédits 70 »
1980
3. « Alice Cooper r’n’roll revival 1969 » 1983
4 « Bowie rare »
1983
Le « rare » c’est le fantasme du collectionneur : imaginer qu’on est un des rares (voire le seul…) à posséder tel enregistrement, tel disque. Le problème est qu’il est difficile de mesurer le degré exact de rareté et surtout qu’en général si un morceau d’un artiste est rare, c’est souvent parce qu’il était nul ou raté… Mais il y a des exceptions, tel morceau créé lors de la période underground de l’artiste qui, pour des questions de droits ou simplement de hasard, a été oublié.
Donc nos producteurs, connaissant ce travers des acheteurs, ont parfois créé des disques comportant des enregistrements moins connus de certains artistes. Qu’on ne s’y trompe pas, pour autant il ne s’agit pas obligatoirement de collectors d’abord parce que si on rediffuse automatiquement c’est moins « rare » et de plus ces vinyls ont moins de charme que d’éventuels originaux, ce ne sont tout de même que des compils…
Je vous en présente quatre qui illustrent les différents disques de ce type que l’on peut rencontrer.

« Rock roots Genesis ». — La mention « include tracks never before available on album » donne le ton : morceaux rares, mais comme je l’ai écrit plus haut, morceaux peu intéressants, là encore il faut être fan de Genesis pour se procurer ce disque de 1976 comprenant des enregistrements de leur période underground.

« Higelin inédits 70 » — Ce disque de 1980, sous le label mythique Saravah reprend des morceaux de Jacques Higelin période « avant le succès » concoctés à l’époque « Areski, Fontaine », très sympa à écouter mais… là encore question rareté, on le trouve en version CD à la Fnac…

« Alice Cooper r’n’roll revival 1969, volume IV ». —Vinyle anglais, édité en 1983, faux bootleg qui contient des morceaux enregistrés à Toronto en 69. Ces morceaux, enregistrés approximativement, sont une vraie curiosité réservée aux fans d’Alice.

« Bowie rare » pas sûr car cet album a été relativement facile à dénicher, même s’il s’agit d’un pressage espagnol de 1983 contenant par exemple une version en allemand de « Heroes » (« Helden »), un mixage différent pour le marché américain de « Young americans », une version en italien de « Space Oddity » etc.
Vous m'avez demandé d'estimer... 01/08/09
1. 78 tours Elvis Presley
Love me tender (ph en plus)
2 The Beatles : Abbey Road
(dédicacé)
3. Bob Marley
Alb. Catch a fire dit "Zippo"
4. Bernard Lubat
et Magma
Je vais être franc avec vous, ces disques, sélectionnés parmi ceux nombreux que vous me demandez d'estimer, m'ont tapé dans l'oeil... Pas forcément une question de cotation élevée, mais je les ai trouvés intéressants à des titres divers que je vais essayer d'expliquer...
1. Bien que ne collectionnant pas les 78 tours... celui-ci m'a interpellé : Elvis, Love me tender, en 78 tours... le tout en très bon état, on est dans ce cas vraiment aux sources du rock... Ceci dit je n'ai pu fournir d'estimation car non documenté sur les 78 tours comme indiqué sur le site.
2. Abbey Road, c'est finalement assez facile à trouver, surtout dans cet état, mais dédicacé par trois des quatre Beatles c'est autre chose. Je n'ai pu fournir d'estimation car les dédicaces c'est vraiment délicat, on sort du vinyle pour entrer dans le document historique... Avoir un disque signé des Beatles, j'aimerais bien et beaucoup d'entre vous également sans doute... (Le possesseur de ce vinyle a également un certificat d'authenticité pour la dédicace).
3. Cet album Catch a fire dit "Zippo" de Bob Marley n'est pas d'une rareté absolue mais je trouve le concept de la pochette très réussi et amusant.
4. Bernard Lubat est un musicien de ma région assez étonnant. Il a exploré de nombreux genres musicaux allan du free jazz à la chanson, fleurtant avec la musique contemporaine, la musique folk gasconne et aussi animateur de festival d'Uzeste, rendez-vous de nombre de musicos d'avant-garde. Pour exemple cet album, enregistrement de sessions avec les musiciens de Magma dans son "Estaminet" du petit village d'Uzeste près de Bordeaux, un vrai collector pour les amateurs de ce type de musique. Il en a fait plusieurs d'ailleurs, sur celui-ci les vocaux sont de Magma et Lubat joue de nombreux instruments allant de l'accordéon au moog, piano, percussions et autres... Il est purement expérimental et composé d'une suite d'improvisations.
Disques "arnaques" ?.. 01/09/09
Comme dans de nombreux produits commerciaux, notamment via l'étiquetage (dans notre cas la pochette) on tente de temps en temps de tromper plus ou moins l'acheteur. Les cas les plus souvent rencontrés sont par exemple un disque avec en très gros sur la pochette "Elvis Presley" avec une belle photo ou dessin du king et dessous, en tout petit "by the rockersinconnus". On connaît également le procès qui eut lieu entre "Rock and Folk" et les producteurs "d'Hommages à Jimi Hendrix" sur lesquels il ne jouait presque pas et encore dans un son pourri. J'ai évoqué également les "Masked Marauders", sans parler de la fausse pochette du "Beatles sandwiche", voici quatre cas qui me paraissent équivoques à des titres divers.
1. Ronnie Bird
Album "Live"
2 The Monkees
"un vrai-faux groupe"
3. Nino Ferrer
"chanté un morceau sur deux"
4. The Doors
"sans Jim..."
1 — Ronnie Bird, chanteur mythique des années soixante, un des seuls qui sût recréer en français le style Mod des groupes pop anglais… et ce disque « en public » qui ne peut qu’intéresser l’amateur, c’est pour cela d’ailleurs qu’il a été fabriqué… Ce disque est un faux, il n'existe pas d'enregistrements live de Ronnie exploitables... En fait il s’agit d’un mixage d’enregistrements de Ronnie connus avec un fonds sonore d’un concert quelconque rajouté. Mais le côté curieux et amusant de ce disque en fait finalement une sorte de collector…
2. — The Monkees... En 1965 des astucieux producteurs, voulant créer une sorte de "Beatles" américains et qui réussirent en fait à inventer le concept des "boys bands", rassemblèrent sur annonces : Michael Nesmith qui a sorti un disque et « joue de la guitare », Michael Dolenz qui n'est qu'un acteur de série télé, David Jones chanteur de comédies musicales et enfin Peter Torkleson joueur de... banjo. Pas terrible pour un groupe pop mais dans l'immédiat il s'agit de jouer dans une série télé " The Monkees". Les première chansons connues des Monkees sont filmées dans la série comme des clips, et bien sûr, ce sont des musiciens de studio qui réalisent les enregistrements sonores (des musiciens des futurs Byrds, les futurs Stooges, Neil Young...) On peut donc dire que ces premiers disques sont bidonnés même si plus tard les Monkees enhardis par leur popularité liée au succès de la série télé, exigèrent de jouer et chanter leurs propres compositions ! Cette "technique" des musiciens de studio rassemblés artificiellement pour donner l'impression d'un "vrai" groupe pop fut d'ailleurs utilisée fréquemment ultérieurement par les producteurs à la fin des sixties-début seventies...
3. — Nino Ferrer eut sa période underground durant laquelle ses chansons ne marchaient pas et restèrent confidentielles… A l’époque il était sous contrat sous le label Bel Air. Plus tard, chez Barclay il sortit ses « Mirza » « Téléfon » etc et eut un certain succès. Huit chansons de l’époque Bel Air furent reprises sur cette compilation Musidisc auxquelles furent ajoutées quatre grands succès de Nino interprétés par… l’orchestre de Mario Cavallero (!) probablement pour économiser sur les droits de ces chansons, bien plus élevés que ceux de Bel Air, n'oublions pas que nous sommes sur un label "discount". Certes c’est mentionné sur la pochette mais en petit et lorsque l’on voit comme moi sur mon site que beaucoup de gens ne lisent « que les gros titres » cela sent l'entouloupe me semble-t-il… C’est surtout curieux à écouter, ce qui fait que là aussi ce disque est relativement recherché car n'oublions pas, les morceaux "chantés" par Nino de la "période Bel Air" sont ultra-rares....
4. — The Doors... Combien de fans (pas trop documentés…) du groupe ont acheté ce vinyle ("Full Doors circle") espérant entendre le groupe mythique. Ils ont dû être déçus de découvrir que ce disque a été produit après le décès de Morisson par les survivants du groupe et en plus que le style musical est totalement différent. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas intéressant d’ailleurs mais bon, cela ne ressemble pas du tout au son légendaire du groupe… Je pense d’ailleurs à ce sujet qu’on est généralement injustes à l’égard des musiciens « orphelins » du groupe car leur participation aux albums et concerts mythiques " du temps de Jim" était incontournable et en mettant les choses à l’envers (Jim avec un autre groupe) je ne suis pas sûr que nous ne serions pas également déçus… Jagger-Richard, Lennon-Mc-Cartney, les Doors, Ike et Tina Turner, sont finalement des entités difficiles à séparer
En bonus... le disque "limite" : il s'agit d'une reprise de titres d'un interprète célèbre. Dans ce cas, un groupe inconnu, probablement formé de musiciens de studio rassemblés interprète des classiques des Stones : en énorme sur la pochette on va lire "Rolling Stones" et en bien plus petit dessous "by the Rythmic Eagles"... cette "technique" se retrouve souvent sur les Beatles, Elvis, etc
François Béranger 01/10/09
1 Une ville 1969
2 Ça doit être bien 1971
3. Eponyme 1974
4 Da Capo 1982

François Béranger mérite que je lui consacre quelque lignes… Chanteur comme on dit (ou hélas disait) « engagé » il apparût médiatiquement après mai 68 avec quelques succès ("Rachel", "Participe Présent", "Tranche de Vie"). En fait c’est toute son œuvre qui mérite l’attention, imprégnée des idées libertaires de 68, il fut un des seuls qui n’a pas renié son engagement initial… La qualité de ses disques, indépendamment de l’aspect idéologique mérite seule qu’on s’y intéresse. « La Bérange » comme on disait dans certains milieux avait son public fidèle, d’innombrables galas dans des coins un peu perdus de France m’ont permis d’assister à un de ses concerts près de mon domicile… Il est décédé en 2003 d’un cancer…
Site évocant . Béranger
"The House of the Rising Sun" 01/11/09
1 Peete Seeger
2 The Animals
3. Joan Baez
4 Santa Esmeralda

Cette chanson fait partie, du moins sa première version, du patrimoine folklorique américain… La version la plus plausible de son origine serait que la mélodie ait été inspirée d'une ballade anglaise traditionnelle et les paroles à un couple du Kentucky, elle était également connue sous le titre " Rising song blues ".
Tom Clarence Ashley et Gwen Foster, interprétèrent la chanson en 1934, il s'agit du plus vieil enregistrement connu…
Bob Dylan, à ses touts débuts, tenta d'intégrer dans son premier album une version qu'il interprétait en faisant la manche dans les bars de New York et qui avait été modernisée par Dave Van Ronk, chanteur de folk et de jazz. Ce dernier refusa…
De nombreux artistes américains l'interprétèrent (dont Joan Baez) avant 1964, date à laquelle Les Animals créèrent leur grand succès " The house of the Rising Sun ".
D'autres versions rock notables furent exécutées par Led Zeppelin, Jimi Hendrix (instrumental), Frijid Pink… parmi bien d'autres tombées dans l'oubli…
Dans le domaine du kitsch, comme tout grand standard elle fut également reprise, à noter la version grandiloquente en français de Johnny Hallyday " Les portes du pénitencier " et celle, à l'époque du disco du groupe " Santa Esmeralda ".
1. Pete Seeger interprétait une version proche du style original de la chanson, intéressante à écouter car l'arrangement diffère sensiblement de la version " Animals "
2. Les Animals furent lancés par ce morceau (albums utilisant " House of the rising sun " comme accroche sur la pochette 1 pochette 2). Eric Burdon réalisa une nouvelle version dans les seventies.
3. Compil des années soixante-dix de Joan Baez mettant en vedette le titre mythique.
4. Album disco de Santa Esmeralda présentant une adaptation finalement originale du titre.
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Myriam Makeba 01/12/09
"Miriam Makeba3
LP 1963
"Click song3
EP 1967
"Appel à l'Afrique"
LP live 1971
"Pata Pata"
LP 1972

Cette chanteuse africaine mérite, à mon avis, d'être citée dans cette rubrique. Elle est née en 1932 en Afrique du sud et sa vie ne fut pas facile : quelques jours après sa naissance sa mère est emprisonnée et donc elle aussi... A 15 ans elle découvre l'apartheid. Elle débute dans la chanson à vingt ans et devient rapidement célèbre, en profite pour dénoncer l'apartheid. En 1956 elle écrit son grand succès "Pata Pata" qui la fit connaître du monde entier. Elle est contrainte à l'exil de 1959 à 1980 notamment suite à son apparition dans un film anti-apartheid... Elle ne revient en Afrique du sud qu'au moment de la libération de Nelson Mandela et continua alors à chanter des chansons anti-apartheid et à appeler au boycott de l'Afrique du sud. Elle a collaboré notamment avec Harry Belafonte, Paul Simon (Graceland). Son mariage avec Stokely Carmichael, chef des Black panthers l'oblige à quitter les Etats-Unis à la fin des années soixante. Elle a toujours milité pour la paix et la tolérance et est décédée en 2008 à 76 ans, lors d'un concert de soutien à un militant des droits de l'Homme italien traqué par la Camora. Celle que beaucoup, avec raison, surnommaient Mama Afrika est devenue, bien au-delà de sa carrière artistique, un symbole de cette Afrique qui souffre mais aussi lutte. Vivant d'un pays à l'autre, au gré des exils, chantant toutes les cultures africaines, elle fait partie de ceux qui, bien avant que cela soit dans l'air du temps, ont créé la Word music et lui ont donné ses lettres de noblesse.
Autre version de l'album "Myriam Makeba" de 1963.
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