. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « "Histoires" de disques »

. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « Nostalgie des années soixante »

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« Histoires » de disques
(récapitulation n° 7)...

Cliquer sur chaque photo pour agrandir l'image.

Tous les mois je vous présente quatre scans autour de deux thématiques : « "Histoires" de disques » et « Nostalgie des années soixante »

À noter, pour les visiteurs "historiques" du site en 2003 et 2004 qu'ils retrouveront certaines photos déjà publiées mais qu'il m'a paru intéressant de conserver en permanence sur le site :
ces rubriques seront en effet récapitulées sur deux série de pages du site au fur et à mesure des publications.

Mâcher... des Malabar ou de la gomme ? 01/01/10
1 "Twist"
Au Bonheur des Dames
version "courante"
2 "Twist"
Etiquettes vinyles
différences des deux versions
3. "Twist"
Verso de la pochette
différences des deux versions
4. Le Malabar
chewing gum mythique sixties
(dessin "de mémoire")*
Cette histoire commence par la formation, au début 70, du groupe Au Bonheur des Dames, dont le nom fut emprunté à un roman de Zola. Dès le début on était dans le parodique, le « look androgyne décadent », les pseudos des membres donnent le ton : Eddick Ritchell, Sharon Glory, Rita Brantalou, Ramon Pipin, Shitty Télaouine, Hubert de la Motte Fifrée, Gépetto Ben Glabros, Costric 1er… Qu’il s’agisse de reprises ou de compositions originales on retombe toujours dans la parodie du rock sixties, le tout avec une grande maîtrise instrumentale. En 1974 sort l’album « Twist » qui eut un grand succès, poussé par le tube « Oh les filles ! » Il y eut tout de même un « couac », à savoir l’affaire dite « du Malabar »…Le premier morceau de l’album s’appelait originalement « Mache des Malabars »et après quelques exemplaires vendus une nouvelle version fut précipitamment tirée, avec comme première chanson « Mache de la gomme »… cherchez l’erreur ! Patrick, webmaster du site "Malabarmania" nous dit : " Le propriétaire de la marque Malabar à l'époque a porté plainte et a eu gain de cause et donc, retrait du disque et changement de titre opéré..."
Cet album « censuré », à l’image du « Some Girls » des Stones est donc le plus répandu. On y trouve Le titre de la chanson changé en « Mache de la gomme » au recto et verso de la pochette et de l’étiquette du disque ainsi qu’un autocollant rajouté « Oh les filles » pour indiquer que le tube est bien dans cet album… A noter que les deux versions ont la même référence (Philips 66325 075). La première version, très rare, sans autocollant, permet à des malades dans mon genre, après avoir visionné dans les brocs des centaines de versions « banales » de réfréner un grand « Yeeees » lorsque on tombe sur « Mâche des Malabars », il faut bien sûr « réfréner » ses émotions comme je l’ai fait moi-même devant le vendeur pour que le prix reste à un euro…
1. — Pochette du disque « censuré » la plus connue que l’on trouve relativement facilement sur les vide-greniers. L’autocollant « Oh les filles » n’existe que sur la pochette « courante ».
2. — Etiquettes des deux vinyles, seul le titre de la chanson est modifié ainsi que la date de publication. A noter, détail amusant, que la durée de l’enregistrement pourtant refait, est quasiment identique…
3. — Le verso de la pochette, lui aussi n’a que le titre de la chanson modifiée comme différence, la référence du vinyle, rappelons-le, reste inchangée.
4. — Le Malabar est né en 1958 en France, fabriqué par la société Kréma.
Gros, pas trop cher car on pouvait l'acheter à l'unité (10 centimes), on pouvait faire de somptueuses bulles ce que par exemple les "coûteuses" tablettes "Hollywood" (cela n'a pas changé d'ailleurs, essayez vous verrez...) ne permettaient pas. Enfin, bien sûr, le petit plus était la vignette dans lequel la chose était pliée... Il est toujours vendu, même si les sociétés qui l'ont distribué on bien sûr changé au gré des aléas économiques, le notoriété du mot "Malabar" est intacte (3000 tonnes vendues en 2001 !) bien que le chewing gum actuel soit moins gros que la version originale, signe des temps, comme pour le vinyle, au fil des ans le poids diminue...
Les vignettes au tout début racontaient des petites histoires ou posaient des devinettes "Le saviez-vous ?" Elles sont collectionnées par des passionnés.
En 1966, elles contiennent des décalcomanies qu'on pouvait se coller sur les bras, mains, cahiers, etc... vous imaginez le tableau...
En 1969 un petit personnage est créé qu'on trouve sur les vignettes.
Au Bonheur des Dames avait raison d'évoquer cette friandise, on est en plein dans la symbolique sixties, le Malabar c'est les années soixante, que de souvenirs : concours de bulles, avec effets collatéraux en cas d'accident, visage maculé et collant... "T'as vu ma vignette ?" "Regarde la mienne?" Et pour finir sur une note un peu "dégueu"(surtout après les excès du réveillon= dont les enfants ont le secret : comment faire durer un Malabar plusieurs jours ? — Tu prends un verre, tu le remplis d'eau et tu plonges ton Malabar (déjà bien utilisé) dans l'eau. Le lendemain matin tu le récupères encore (relativement) mou... Tu piques un sucre dans la boîte du petit déjeuner et tu gobes le Malabar, le sucre, mâche et mélange le tout dans ta bouche... Mmmmm...

(*) Assez curieusement, si on trouve des reproductions de logos, emballages groupés, vignettes, impossible d'avoir une photo du Malabar "brut", à savoir déballé et prêt à être consommé, curieux car sa forme était vraiment particulière. Les Malabar "actuels" n'ont pas, semble-t-il le même look. J'ai donc essayé de redessiner la chose à travers les souvenirs laissés par ma mémoire visuelle...
Une idée en amenant une autre, je me propose, dans ma rubrique "Nostalgie sixties" de reparler des confiseries mythiques des années soixante...
The Troggs... 01/04/10
1. "Wild Thing" (EP)
2 "With a girl like you" (EP)
3. "I can't control myself" (EP)
4. LP en 1975

Ce groupe anglais fut formé en 1964. Leur plus grand succès fut « Wild thing» qui fut numéro 1 aux USA, en France, etc. Il faut imaginer ce son nouveau à l’époque, ce titre violent, syncopé m’apparut comme le prémice d’un nouveau «super group» anglais... Hélas, malgré quelques morceaux intéressants comme «With a girl like you», «I can’t control myself», «Love is all around»... Les Troggs se sont séparés en 1969 et depuis n’ont fait aucune réapparition convaincante. Deux de leurs membres, chose fréquente chez les musicos de cette époque sont déjà décédés... Reste un groupe très important qui a influencé de leur propre aveu Jimi Hendrix Experience, MC5, the Ramones, préfiguration du punk-rock anglais, plus tard Rem a repris une de leurs chansons. Reste une interrogation (de plus) pourquoi n’ont-ils pas «duré» plus longtemps ? Encore une fois la popularité s’avère être un grand mystère... Restent dans mes souvenirs nostalgiques ces trois 45 tours EP achetés dans la foulée que j’écoutais sans arrêt il y a maintenant quarante ans...
"A Whiter Shade of Pale" LE slow de l'été... 01/05/10
1. Single original
2. Single Yougoslave
3. Premier album
Procol Harum
4. Adaptation de Bobby Johnson (EP 1967)
Au printemps 1967 on commence à entendre ce hit fabuleux. Cette somptueuse et longue intro à l'orgue Hammond de Matthieu Fisher "néo classique" la voix de Gary Brooker, ce fut vraiment le tube de l'été si chaud (du moins pour moi) qui découvrait, avec ce fond musical beaucoup de nouvelles sensations avec des petites minettes de mon âge...On s'arrachait le single au point qu'une mention "méfiez-vous des contrefaçons" fut apposée au verso de la pochette. Il paraît qu'environ 900 reprises furent faites, cela résume l'impact... Même Nicoletta se risqua avec un truc resté heureusement peu connu qui s'appelait de mémoire " Les orgues d'antan "... Indépendamment de ce flot de reprises, adaptations, le verso du single du Procol Harum, "Lime Street blues", pourtant sans intérêt musical devint une sorte de "tube annexe" qu'on passait également à la radio, n'ayant pas, pour causes de dissensions et éclatement du groupe, de nouveau disque de Procol Harum pendant une période assez longue. Et surtout il brisa une sorte de tabou, déjà écorné par les Beatles, Moody Blues, relativement au mélange classique-pop. Nul doute que l'essor du très commercial Aphrodite child, du plus sophistiqué Emerson Lake and Palmer et tant d'autres furent boostés par l'effet "Procol"... Même le pourtant très hermétique "rideau de fer" laissa passer le tube dans certains pays comme on le voit avec ce single Yougoslave (photo numéro 2).
Les autres créations du groupe furent pourtant relativement décevantes si on compare avec ce premier disque. Ne parlons pas du follow up "Homburg" lancé à la hâte (voir rubrique "mes premiers SP"), je retiens l'album "A Salty Dog" avec quelques chansons très réussies et "Home" mais finalement ce groupe, comme beaucoup a périclité lentement, du moins au premier plan de la pop-rock de l'époque, il est vrai qu'il y avait une concurrence sévère en ces temps de création musicale intense...

De Gaulle... 01/05/10
1. Flexidisc (1960)
"Guerre d'Algérie"
2 Henri Tisot (EP, 1965)
imitations de De Gaulle
3. Edition des discours de De Gaulle (LP, SERP 197?)
4. Edition des discours de De Gaulle (LP197?)

De Gaulle... Comme tous les ans la date 18 juin permet l’évocation de celui que les Français, dans un sondage, considèrent comme le plus grand homme de leur pays... Si on évoque les années soixante en France et même toute la période de l’après-guerre, qu’on l’aime ou pas, le personnage est incontournable. Il a marqué, lors de mon enfance, l’image d’un pouvoir autoritaire, transmise par le «filtre» des appréciations familiales... Ces longues années de pouvoir, cette image austère de la République est entrée dans l’Histoire avec en cours de route la «guerre d’Algérie» et en point d’orgue l’explosion de 68 suivie quelques mois plus tard du départ...
Le vinyle ne peut que matérialiser cette époque, ce personnage, en témoignent ces quelques découvertes dans les vide-greniers.
1. – Flexidisc «Je vous ai compris» : je nomme ainsi ce disque car il fut diffusé au moment ou «le Grand Charles» abandonna les ultras de l’Algérie française au nom du réalisme (1960) pour décider de négocier... Un tel revirement impliquait un gros effort médiatique pour le faire passer dans l’opinion. La radio, la télé, les grands journaux aux ordres ne suffisaient pas, tous les supports médiatiques furent sollicités. L’un de ceux-ci, un peu marginal certes, était constitué par ces disques souples, que l’on pouvait expédier par la poste, glisser dans une boîtes à lettres, utilisés autant pour la publicité que par les (riches) partis de droite pour faire passer la bonne parole. La politique rejoignait ainsi la lessive...
2. – Henri Tisot, je l’ai évoqué plusieurs fois sur le site, simplement parce que ses disques se trouvent constamment dans les vide-greniers. Il a dû en vendre pas mal... Il illustrait "l'irrévence" à De Gaulle, du moins celle qui était tolérée. Rappelons que des chanteurs comme Ferrat, Ferré, Mouloudji, etc. étaient souvent interdits d’antenne. Cet imitateur, malgré sa modération (il était gaulliste lui-même !) eut pourtant lui aussi quelques problèmes...
3. – Les éditions SERP (Jean-Marie Le Pen) sortaient parfois de l’apologie des discours des collaborateurs français de l’Occupation, des chants nazis, pour évoquer «l’autre bord», désir de donner une image «objective» ou réelle admiration ?..
4. – Ce vinyle était destiné à être distribué lors des manifestations du culte gaulliste après la disparition de De Gaulle, expos, mémoriaux, musées...

Marylin Monroe... 01/07/10
"Remember Marilyn"
AZ STEC 159
1974 (+ livret 12 p.)
"Goodbye Primadonna"
AZ 2372
197?
BOF "Le Milliardaire"
Philips 6325 150
1960/197?
BOF "Some Like it Hot"
UA UALAF 272
1960/197?
Andy Wharol ne s'est pas trompé... Il a travaillé sur le portait de Marilyn Monroe à plusieurs reprises. Y-a-t-il meilleure icône pour symboliser les années soixante aux USA ? A travers sa vie à double facette et surtout sa fin dramatique elle évoque « le temps des Kennedy ». Le côté paillettes, insouciance apparente et le côté dramatique, sulfureux. Sa mort, toujours suspecte, la laisse à jamais entourée de mystère dans la mémoire collective.
Il y eut tout d’abord une carrière cinématographique fulgurante. Les plus grands réalisateurs l’ont mise en scène, elle a été accompagnée des acteurs les plus prestigieux. Elle ne pouvait que se mettre à la chanson, ce qu’elle fit. Certains de ses succès musicaux eux aussi symbolisent l’époque. La voix sensuelle, le style baby doll faussement naïf, qui faisaient tant fantasmer à l’époque se mettent en parallèle avec Brigitte Bardot en France... Et puis, même si ses chansons ne sont pas "à message" elles énoncent tout de même des vérités : "Diamonds are the best girls friends" cela restera toujours une vérité intangible... Les tirages finalement non négligeables de ses vinyles font qu’on en trouve régulièrement sur les vide-greniers, barèmes de la popularité artistique. En voici quelques exemplaires, pas trop difficiles (pour l’instant) à dénicher.

En "live" sur triple album 01/08/10
"Woodstock"
Bande originale du film
Cotillion SD3-500 (USA) - 1970
"Superstars live"
B Boys, Faces, Yes, I Butterfly...
WEA 3-68 008 - 1974
Jacques Higelin
"Higelin à Mogador"
EMI 2C 168-72366/67/68 - 1981
Julien Clerc
éponyme
EMI 2C 154-14491/92/93 - 1977
Des triples 33 tours en public, il n’en existe finalement pas des masses... Pourtant un concert cela dure plus qu’une heure, durée approximative d’un double LP. Pour des shows, le triple album aurait donc dû s’imposer. Sans doute pour des raisons de prix d’achat trop élevé par rapport aux autres albums concurrents ces albums en trois volets ne sont pas très nombreux. J’ai choisi d’évoquer deux albums pop-rock et deux albums chanson française.
1. — Leur chef de file, tant au point de vue de l’intérêt musical que pour l’aspect historique, est pour moi sans contestation le triple « Woodstock » de 1970. Il retrace les grands moments du film première version. D’autres moments du festival mythique furent diffusés ultérieurement sur vinyle sous forme d’un double live dit « Woodstock n° 2». Il faut savoir que certains groupes comme Grateful Dead et Jefferson Airplane avaient refusé de voir leur prestation reproduite ne voulant pas entrer «dans une entreprise capitaliste»... Voyant le succès du film ils se sont ravisés... D’autres prestations avaient été mises de côté faute de place. La version actuelle du film extrêmement long, rassemble vraiment tous les grands moments du festival.
2. — Super Stars Live. Edité en 74 par Warner ce disque n’est que régal pour un amateur de pop-Rock. Sur chaque face une pépite d’un grand groupe, judicieusement choisie. J’énumère donc : les Beach Boys, enregistrés en tournée 72-73 ; Faces, au Fillmore de N-Y ; Yes, à Londres en 72 ; Iron Butterfly, à Chicago en 69 ; les Doors en tournée en 69 et 70 et pour conclure les Mothers of Invention de Zappa, en concert à Los Angeles en 71. (photo supplémentaire intérieur de la pochette ouvrante).
3. — Higelin à Mogador. Higelin en public dans les années 80 c’était quelque chose. Il avait son public fidèle et remplissait les salles loin des battages du show bizz «officiel». Ce disque retransmet la prestation du 1er janvier 1981 dans la salle de Mogador, accompagné par une dizaine de musicos déjantés... C’est sûr il fallait un triple pour fixer un tel moment.
4. — Accompagné de 17 musiciens (!) sans compter les choristes, Julien Clerc, n’ayant pas encore renié le style de ses débuts, encore chevelu, a gravé ce triple album en 1977.

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