- Cette histoire commence par la formation, au début 70, du groupe Au Bonheur des Dames, dont le nom fut emprunté à un roman de Zola. Dès le début on était dans le parodique, le « look androgyne décadent », les pseudos des membres donnent le ton : Eddick Ritchell, Sharon Glory, Rita Brantalou, Ramon Pipin, Shitty Télaouine, Hubert de la Motte Fifrée, Gépetto Ben Glabros, Costric 1er… Qu’il s’agisse de reprises ou de compositions originales on retombe toujours dans la parodie du rock sixties, le tout avec une grande maîtrise instrumentale. En 1974 sort l’album « Twist » qui eut un grand succès, poussé par le tube « Oh les filles ! » Il y eut tout de même un « couac », à savoir l’affaire dite « du Malabar »…Le premier morceau de l’album s’appelait originalement « Mache des Malabars »et après quelques exemplaires vendus une nouvelle version fut précipitamment tirée, avec comme première chanson « Mache de la gomme »… cherchez l’erreur ! Patrick, webmaster du site "Malabarmania" nous dit : " Le propriétaire de la marque Malabar à l'époque a porté plainte et a eu gain de cause et donc, retrait du disque et changement de titre opéré..."
- Cet album « censuré », à l’image du « Some Girls » des Stones est donc le plus répandu. On y trouve Le titre de la chanson changé en « Mache de la gomme » au recto et verso de la pochette et de l’étiquette du disque ainsi qu’un autocollant rajouté « Oh les filles » pour indiquer que le tube est bien dans cet album… A noter que les deux versions ont la même référence (Philips 66325 075). La première version, très rare, sans autocollant, permet à des malades dans mon genre, après avoir visionné dans les brocs des centaines de versions « banales » de réfréner un grand « Yeeees » lorsque on tombe sur « Mâche des Malabars », il faut bien sûr « réfréner » ses émotions comme je l’ai fait moi-même devant le vendeur pour que le prix reste à un euro…
-
- 1. Pochette du disque « censuré » la plus connue que l’on trouve relativement facilement sur les vide-greniers. L’autocollant « Oh les filles » n’existe que sur la pochette « courante ».
- 2. Etiquettes des deux vinyles, seul le titre de la chanson est modifié ainsi que la date de publication. A noter, détail amusant, que la durée de l’enregistrement pourtant refait, est quasiment identique…
- 3. Le verso de la pochette, lui aussi n’a que le titre de la chanson modifiée comme différence, la référence du vinyle, rappelons-le, reste inchangée.
- 4. Le Malabar est né en 1958 en France, fabriqué par la société Kréma.
- Gros, pas trop cher car on pouvait l'acheter à l'unité (10 centimes), on pouvait faire de somptueuses bulles ce que par exemple les "coûteuses" tablettes "Hollywood" (cela n'a pas changé d'ailleurs, essayez vous verrez...) ne permettaient pas. Enfin, bien sûr, le petit plus était la vignette dans lequel la chose était pliée... Il est toujours vendu, même si les sociétés qui l'ont distribué on bien sûr changé au gré des aléas économiques, le notoriété du mot "Malabar" est intacte (3000 tonnes vendues en 2001 !) bien que le chewing gum actuel soit moins gros que la version originale, signe des temps, comme pour le vinyle, au fil des ans le poids diminue...
- Les vignettes au tout début racontaient des petites histoires ou posaient des devinettes "Le saviez-vous ?" Elles sont collectionnées par des passionnés.
- En 1966, elles contiennent des décalcomanies qu'on pouvait se coller sur les bras, mains, cahiers, etc... vous imaginez le tableau...
- En 1969 un petit personnage est créé qu'on trouve sur les vignettes.
-
- Au Bonheur des Dames avait raison d'évoquer cette friandise, on est en plein dans la symbolique sixties, le Malabar c'est les années soixante, que de souvenirs : concours de bulles, avec effets collatéraux en cas d'accident, visage maculé et collant... "T'as vu ma vignette ?" "Regarde la mienne?" Et pour finir sur une note un peu "dégueu"(surtout après les excès du réveillon= dont les enfants ont le secret : comment faire durer un Malabar plusieurs jours ? Tu prends un verre, tu le remplis d'eau et tu plonges ton Malabar (déjà bien utilisé) dans l'eau. Le lendemain matin tu le récupères encore (relativement) mou... Tu piques un sucre dans la boîte du petit déjeuner et tu gobes le Malabar, le sucre, mâche et mélange le tout dans ta bouche... Mmmmm...
- (*) Assez curieusement, si on trouve des reproductions de logos, emballages groupés, vignettes, impossible d'avoir une photo du Malabar "brut", à savoir déballé et prêt à être consommé, curieux car sa forme était vraiment particulière. Les Malabar "actuels" n'ont pas, semble-t-il le même look. J'ai donc essayé de redessiner la chose à travers les souvenirs laissés par ma mémoire visuelle...
-
- Une idée en amenant une autre, je me propose, dans ma rubrique "Nostalgie sixties" de reparler des confiseries mythiques des années soixante...
-
|
|