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" Vignettes sur les pochettes de vinyles "Tentative de classement des étiquettes publicitaires que l'on trouve
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J’ai choisi d’aborder un sujet qui, à ma connaissance, n’a jamais été traité, sinon superficiellement par rapport à la collection des vinyles. Malgré son côté anecdotique il n’est finalement pas simple à évoquer... On a l’impression de rejoindre nos amis philatélistes avec ces sortes d’oblitérations publicitaires. Déjà il faut éviter de confondre les étiquettes ajoutées sur les pochettes et le terme «étiquette du disque» souvent employé pour désigner l’étiquette recouvrant le rond cartonné de celui-ci. Ces vignettes apposées n’ont quasiment qu’un but : rendre le disque plus attrayant à la vente. Elles sont parfois collées au moment de la fabrication du disque, pour donner artificiellement un aspect «collector» ou «bonne affaire». On constate d’ailleurs des mentions généralement dans des a-plats ronds ressemblant furieusement à des étiquettes qui font partie du graphisme de certaines pochettes. Dans d’autres cas, «on» se rend compte, après le lancement du disque, par exemple qu’un titre à un grand succès, que la pochette n’est pas assez attractive, etc. Une étiquette est donc apposée sur la pochette que l’on continue à fabriquer dans sa version initiale ou qui est stockée, on l’adapte ou la corrige ainsi. Un disque que l’on réédite peut aussi «être modernisé» par une mention plus dans l’air du temps, le prix bradé va aussi devenir un argument de vente. Les collectionneurs considèrent généralement que l’on doit laisser en place les étiquettes «d’origine» apposées sur le disque, dont celle du prix initial, précieuse indication notamment pour dater celui-ci. Les étiquettes de prix ultérieures, souvent le marchand de disques d’occase qui colle «son» prix l'acheteur qui colle son nom, le night club, le Comité d'entreprise, la radio, qui collent leurs propres étiquettes etc doivent en revanche, dans la mesure du possible, être enlevées. Certains albums ont leur titre mentionné sous forme d'une étiquette, souvent film transparent rajoutée. Pour exemple une première version du "Kozmic Blues" de Janis Joplin. L'album "Lark's Tongues in Aspic" de King Crimson ne mentionnait pas le nom du groupe sur le recto de la pochette, il fut donc ajouté sous la forme d'une grande vignette. Des curiosités aussi, un album du groupe punk Damned fut victime d'une incroyable erreur. Au lieu de la photo du groupe il fut imprimé avec la photo d'Eddie and the Hot Rods ! Pour "ne pas gâcher", une certaine partie de ce tirage râté fut recouverte par une grande vignette mentionnant le nom du groupe pour tenter de masquer l'énorme erreur ! Donc, en étudiant ma collection, j’ai tenté de réaliser une classification des différentes vignettes courantes que l’on trouve sur certaines pochettes. Sauf exceptions, cette pratique semble s’être développée à partir de la fin des années soixante. |
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Etiquettes « Style musical» Des termes comme « Pop» «Rock» (modernisé avec l’ajout «progressif») sont jugés aptes à attirer l’attention de l’acheteur. Pop Music Revolution. La première étiquette que je vous présente est pour moi la plus intéressante. Il s’agit de la campagne publicitaire lancée par CBS à la fin des sixties «Pop Music Revolution». A noter également, dans le cadre de cette opération, la vente à prix bradé d’un 45 tours EP offrant un aperçu du catalogue (Sly and The Family Stone, Al Kooper...) Le catalogue à l’époque de la firme était prestigieux, la créativité «rockandrollienne» était à son comble. Cela me permet d’affirmer sans être contredit que tout vinyle porteur de cette étiquette est digne d’être collectionné... Janis Joplin, 33 tours (LP), Kozmic Blues, CBS S7-63546 (196?) Pop Group n° 1. Creedence Clearwater Revival, avait une grande notoriété, était-il nécessaire d’ajouter cette mention ? La mention « numéro 1» devait d’ailleurs être revendiquée par d’autres à l’époque, c’était sans doute cela la raison : la concurrence redoutable à l’époque. Grand prix Pop Music 1972. Pour les Martin Circus, c’était moins évident, la Pop française avait du mal à être vendue on en rajoute donc : «Pop music» bien sûr mais ce mystérieux «grand prix» et l’année, précieuse indication pour l’acheteur du vinyle. A noter une particularité technique que j’ai eu à rencontrer professionnellement : le papier autocollant dit «badge» a un défaut fréquent, il vieillit mal. Par un mystérieux processus chimique il va progressivement se décolorer et devenir transparent comme on le voit sur cette étiquette ainsi que d’autres présentées dans cette rubrique. Pop. Le mot magique est lancé, on est pourtant au début des seventies. Il est vrai que Grand Funk n’est connu que des initiés, on espère ainsi probablement étendre la «clientèle» potentielle par un public plus large. La photo de la pochette aurait suffit, à mon humble avis, pour situer musicalement ce double live... Progressive Rock. Là on s’enfonce dans les années soixante-dix, le rock dit progressif est pourtant un style assez précis à définir et qui était jugé «branché» en ces temps maintenant lointains. Il paraît aberrant que les Beach Boys (photo présentée) et d’autres comme par exemple Santana (!) soient désignés par l’appellation « rock progressif» mais les publicistes ne s’arrêtent pas à de si petits détails, il faut vendre les subtilités musicologiques importent peu... Rock of the 80th. CBS réitère l’opération PMR de la fin des sixties, ce nouveau label, ici apposé sur un vinyle de la fabuleuse Nina Hagen emploie le terme «rock», foin de «pop» comme précédemment, sans doute jugé avec raison trop galvaudé. Dans ce cas la mention est largement justifiée on retourne à l’esprit original contestataire. Nina c’est vraiment le rock des années quatre-vingt ! On pourrait imaginer que de tels étiquetages sont des obligations légales. A mon avis la seule justification est de désigner à l’acheteur la pièce rare, celle que les autres n’auront pas. Justifier le prix plus élevé, donner un parfum «non commercial» tel est le but. Il ne faut pas confondre ce pressage étranger avec les «vulgaires» tirages français... Importation Angleterre. Dans le cas de ce splendide album des Nice on ajoute en plus le mot magique «Angleterre» symbole de musique branchée on est à la fin des sixties. Nice, 33 tours (LP), Eponyme, Immediate IMSP 029 (1969)
Little Feat, 33 tours (LP), Eponyme, WS 1890 (197?)
Etiquettes « Argument prix » Avec ces étiquettes on n'est pas loin de la "réclame" de nos anciens, on «fait l’article», on essaie d’avancer l'argument majeur de la vente d'un produit, son prix s'il s'avère plus bas que pour une marchandise similaire. Creedence Clearwater Revival, double 33 tours (LP), Live in Europe, Musidisc (1972)
Etiquettes « Séries » Dans ce cas on spécule sur le réflexe du collectionneur, espère qu’il va acheter plusieurs albums de la même série.... Ry Cooder, 33 tours (LP), Chicken Skin Music, Reprise MS 2254 (1976)
Dalida, 33 tours (LP), De Bambino au Jour le Plus Long, Barclay 80 312 S (196?)
Etiquettes « Hit » Un ou plusieurs morceaux du disques a du succès, voire devient numéro 1. On rajoute donc sur la pochette l'indication que le vinyle contient ce ou ces titres prestigieux, souvent déjà publiés sous forme de singles.
Etiquettes « Argumentaire » Avec ces étiquettes on «fait l’article», on essaie d’avancer des arguments supplémentaires motivant l’achat du vinyle. "Prix Francis Carco". Jacques Debronckart a obtenu ce mystérieux «Prix Francis Carco» on connaît davantage le prix de l’académie Charles Cros, cela constitue, pour les producteurs du disque, un argument supplémentaire pour intéresser quelques acheteurs... Jacques Debronckart, 33 tours (LP), Eponyme, CBS 6329 (196?)
Etiquettes " Erratum " Etiquettes de commerçants |
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